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Salaires : les tensions durent à Disneyland Paris comme chez TotalEnergies

Une nouvelle grève est prévue ce lundi à Disneyland Paris, au sujet des salaires et des conditions de travail. De son côté, TotalEnergies a annoncé une augmentation pour ses employés, afin d'éviter un autre mouvement social.
Article rédigé par franceinfo, Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Salarié en grève chez TotalEnergies (illustration). (J?R?ME FOUQUET / MAXPPP)

Les propositions de la direction, comme le versement d’une prime de partage de la valeur, la revalorisation des rémunérations ou encore des dimanches payés double, ne parviennent pas à calmer les syndicats. C’est la sixième fois en un peu plus d’un mois que la CGT et l’Unsa appellent les salariés de Disneyland Paris à se mobiliser lundi 19 juin. Le parc et les hôtels resteront ouverts, mais des activités, spectacles et parades seront annulés.

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Pour éviter un conflit similaire, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a annoncé dimanche 18 juin une augmentation de 2% pour les salariés du groupe en France. Il souhaite ainsi "prévenir plutôt que guérir", et éviter un nouveau mouvement social comme celui qui a touché ses raffineries pendant un mois à l’automne dernier, et qui avait bloqué une partie du pays. 

Mais en réalité, une partie des 35 000 salariés de TotalEnergies toucheront dès cet été un acompte sur l’augmentation prévue à la fin de l'année. Comme l’inflation reste élevée, à plus de 5%, mais devrait décélérer en fin d’année, TotalEnergies veut accompagner ses salariés avec cette avance. 

"Prévenir plutôt que guérir"

Dans ce contexte de prix encore hauts, les chefs d’entreprises sont par ailleurs nombreux à craindre qu’après le conflit sur les retraites, les tensions se cristallisent sur les rémunérations. Surtout que les syndicats préviennent : l’intersyndicale qu’ils ont réussi à former autour des retraites, ils veulent désormais la mettre à profit pour obtenir des hausses de salaire. Tous les grands syndicats se sont réunis en fin de semaine dernière et ont acté que leur priorité était d'obtenir davantage de pouvoir d’achat pour les travailleurs. Ils ont aussi évoqué l’idée d’une grande manifestation à la rentrée sur ce thème. 

Mais selon Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef sur le départ, les employeurs ont plutôt fait le job et augmenté les rémunérations de leurs équipes ces derniers mois. Et si le patron des patrons reconnaît que les grandes entreprises ont été plus généreuses que les PME, il n'empêche que si on se réfère à une étude de la direction du ministère du Travail publiée vendredi 16 juin, le salaire mensuel de base des travailleurs a bien augmenté ces derniers mois. Il reste malgré tout à la traîne par rapport à l’inflation, avec en moyenne 1% de retard sur les prix. 

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