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Le vrai du faux. Non, la popularité d'Emmanuel Macron ne s'est pas "consolidée" en six mois

Antoine Krempf passe au crible des faits repérés dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ce jeudi 4 janvier, la courbe de popularité des présidents de la République.

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron lors des vœux aux Français à l'Elysée, le 31 décembre 2017. (MAXPPP)

Le député de la République en marche de Paris, Hugues Renson, est formel sur franceinfo : "Traditionnellement, après six mois de mandat, les popularités de l'exécutif s'effondrent et les promesses s'envolent. Nous sommes, nous, à la tâche avec des promesses qui sont tenues et du coup, une popularité qui se consolide."

C'est faux. En regardant ce que disent deux baromètres, celui de Kantar TNS baptisé "côte de confiance" et "l'Indice de popularité" de l'Ifop, on se dit qu'Hugues Renson va un peu vite dans son analyse. Premier constat : depuis son arrivée à l'Elysée, Emmanuel Macron a déjà perdu beaucoup de points. C'est même le président de la Ve république qui a le plus chuté en terme de popularité sur un premier semestre. 

Deuxième point : Emmanuel Macron fait aujourd'hui mieux que Jacques Chirac en 1995 et François Hollande sur sept mois de mandat. Il fait jeu égal avec Nicolas Sarkozy d'après l'Ifop alors que Kantar TNS le place derrière. En tous les cas, il a beaucoup moins la cote que François Mitterrand en 1981. Ce dernier a d'ailleurs réussi à se maintenir au-dessus des 50% d'opinions favorables pendant plus d'un an. Cela n'est plus arrivé depuis.

En résumé. Il y a bien une tendance générale à la baisse de popularité des présidents après quelques mois à l'Elysée et Emmanuel Macron n'y a pas échappé. Mais ce que voulait sans doute souligner Hugues Renson, c'est qu'après une lourde chute durant l'été, les courbes de popularité et de confiance du président repartent à la hausse de façon très nette depuis l'automne. Une remontée qui est effectivement plutôt originale si tôt dans un mandat. Jacques Chirac avait bien connu un regain de popularité au début de l'année 1996, mais ça n'a pas duré. Et c'est d'ailleurs le propre des côtes de popularité ou de confiance des mandats présidentiels sur les trente dernières années, elles ne se consolident quasiment jamais, sauf dans le moins bien.

Antoine Krempf passe au crible des faits repérés dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ce jeudi 4 janvier, la courbe de popularité des présidents de la République.

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