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Les informés. Affaire Benalla : "Les regards se tournent vers l’Elysée directement", estime l'ancien député socialiste frondeur Pouria Amirshahi

Les invités des "Informés de franceinfo" sont notamment revenus, lundi soir, sur l'affaire Alexandre Benalla.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron, accompagné d'Alexandre Benalla, lors d'un dîner avec le Conseil français du culte musulman, à la fin du ramadan, le 20 juin 2017. (BENJAMIN CREMEL / AFP)

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et le préfet de police de Paris Michel Delpuech ont été entendus par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, lundi 23 juillet. Ils ont été auditionnés au sujet de l'affaire Benalla, qui a été filmé en train de frapper des manifestants pendant le mouvement du 1er-Mai. "Des deux interventions, on retient que les regards se tournent vers l’Elysée directement, vers le directeur de cabinet", a estimé Pouria Amirshahi, ancien député socialiste frondeur.

L'extrait

franceinfo : Que pensez-vous de l'audition de Gérard Collomb devant la commission d'enquête parlementaire ?

Pouria Amirshahi : Il bredouillait, ce n’était pas très solide comme argumentation. Ce que ça met à jour, c’est surtout un petit système autour du président de la République. Il constitue son équipe de personnes de confiance qui ont été pris par l’ivresse du pouvoir comme lui et se sentent autorisés à tout débordement. On ne peut pas dire que celui d’Alexandre Benalla soit mineur.

Le préfet de police de Paris a été assez professionnel, en tout cas dans son argumentaire. Des deux interventions, on retient que les regards se tournent vers l’Elysée directement, vers le directeur de cabinet qui manifestement avait été informé voire même a autorisé Benalla à autoriser à occuper les fonctions qu’il occupe.

Emmanuel Macron a pataugé un peu. Au début, il ne dit rien puis après il a vaguement expliqué que ce n’était pas très approprié pour finalement expliquer que c’était inadmissible. Mais si on sait que c’est inadmissible, en général on le dit tout de suite.

Les invités

Charlotte d’Ornellas, journaliste à Valeurs Actuelles.

Patrice Moyon, journaliste à Ouest-France.

Flore Santisteban, politiste, maître de conférences à Sciences-Po Paris et chercheuse au CEVIPOF.

Pouria Amirshahi, ancien député PS frondeur, chroniqueur à Politis.

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