Les Informés. François Hollande tacle Emmanuel Macron depuis Angoulême : "The boss is back"
Les Informés ont évoqué mardi le retour de François Hollande sur la scène politique, et la volonté du ministre de l'Intérieur de faire collaborer les psychiatres à la lutte antiterroriste.
François Hollande de retour sur le devant de la scène politique
François Hollande a critiqué à demi-mots la politique de son successeur mardi 22 août depuis Angoulême. Il a mis en garde Emmanuel Macron contre des "sacrifices qui ne sont pas utiles". "Le président Hollande a raison de se rappeler au bon souvenir du président Macron. [...] C'est normal qu'il revienne en disant 'Attention, la politique que j'ai mené pendant cinq ans porte ses fruits aujourd'hui, il ne faudrait pas que le président Macron oublie tout ce que j'ai fait pour lui'. The boss is back." a décrypté Christophe Madrolle, secrétaire général de l’UDE, élu de Marseille, et ancien soutien de François Hollande.
François Hollande a la science de l'agenda, ce n'est pas un perdreau de l'année. [...] il a bien soigné sa com
Aude Rossigneux, journaliste politiqueà franceinfo
Aude Rossigneux, journaliste politique, a souligné la date de cette "carte postale" envoyée par l'ancien président, au nouveau, "ce n'est pas un hasard du tout [...] Il envoie une petite fléchette en plein milieu du front d'Emmanuel Macron le jour où il commence ses consultations au moment de la loi Travail, c'est évidemment choisi."
Pour Franck Bouaziz, journaliste au service économie de Libération, cette sortie témoigne d'un "besoin d'existence" de la part de François Hollande. Second objectif : "susciter des vocations de frondeurs chez certains députés de la République en Marche, qui ont déjà modérément apprécié la réduction des contrats aidés... Est-ce qu'il n'a pas envie de souffler un peu sur les braises ?" a-t-il demandé.
Lier psychiatrie et antiterrorisme, la "fausse bonne idée" de Gérard Collomb
Le ministre de l'Intérieur a dévoilé vendredi 18 août sur RTL "travailler avec [s]a collègue ministre de la Santé" pour repérer les "profils psychologiques extrêmement troublés" susceptibles de commettre des attentats. Objectif selon Gérard Collomb : "mobiliser l'ensemble des hôpitaux psychiatriques et les psychiatres libéraux de manière à essayer de parer à cette menace terroriste individuelle".
Marion Mourgue, journaliste politique du Figaro, a dénoncé une "fausse bonne idée" "celle qu'un politique pour faire du buzz, mais concrètement, comment ça s'appliquerait ? On ne comprend pas bien, il ne détaille pas son application" a-t-elle déploré.
Christophe Madrolle, a repris ses mots. Il a attaqué les "budgets liés à la psychiatrie" qui "sont les parents pauvres de la médecine." Avant de "collaborer avec les psychiatres", il faudrait déjà selon lui, "donner des moyens à la psychiatrie en France" pour qu'elle devienne une "vraie psychiatrie de pointe."
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