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Ma vie d'après. Le vélo de fonction

Ces petits riens, ces petits touts, la preuve que rien ne sera plus comme avant, que le "monde d'après" est déjà là. Jeudi, Neila est un vélo et plus présisément un vélo de fonction.

Article rédigé par franceinfo - Neila Latrous
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un vélo sur son lieu de travail. Ici à Radio France à Paris. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Je suis le vélo, qui se fraye un chemin dans les parkings des entreprises, et plutôt d’ailleurs dans les grandes métropoles. Sur le podium des villes les plus cyclo-friendly : Bordeaux, Grenoble et Strasbourg, où la part du vélo dans les déplacements domicile-travail atteint jusqu’à 16%. Chiffre tiré du dernier rapport de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique.

Ce regain d’intérêt pour la petite reine profite à de nouveaux acteurs, comme Tim Sport, l’entreprise fondée par Jérôme Blanc qui veut convertir le monde du travail au vélo de fonction : "On peut trouver des vélos en entrée de gamme, des hauts de gamme si il y a besoin, des vélos pliants si le salarié n'a pas de place chez lui pour ranger son vélo." Et à en croire l’un de ses concurrents, François Schaub, fondateur de Green On, le vélo de fonction offre même aux entreprises un avantage concurrentiel : "Une entreprise qui a des vélos en libre service pour ses collaborateurs, c'est vraiment un argument pour capter des collaborateurs de talent et puis les fidéliser. L'entreprise qui n'aura pas ce système sera forcément défavorisée." Le propos de François Schaub recoupe une réalité mesurée, quantifiée par l’Ademe. Ceux qui se remettent au vélo, ce sont surtout les cadres et les professions intermédiaires, alors qu'avant la petite reine était davantage prisée par les ouvriers et les employés. Avantage du vélo, et notamment électrique. Aller plus vite dans les grandes villes embouteillées, économiser des frais de taxis pour les entreprises, et accessoirement, réduire son empreinte carbone.

Des aides multiples

Des initiatives évidemment soutenues par le gouvernement, qui souhaite tripler par la part de vélo dans nos trajets. La porter à 9% en 2024. D’où un soutien à la construction de pistes cyclables. L’État se propose aussi de subventionner jusqu’à 60% du montant de travaux. Il y a ces formations gratuites pour se remettre en selle, dans cadre de programme Alvéole. Deux heures de cours gratuits pour se remettre à niveau, c’est utile pour les quelques 20% de Français qui manient moyennement la pédale, ou qui, peut-être comme vous et moi, ne se sentent pas en sécurité en bicyclette. Les cours doivent être réservés dans des vélo-écoles référencées. Et c’est là que ça coince. Nous avons regardé autour de la Maison de Radio, par exemple, à Paris, Quatre moniteurs recensés dans toute la capitale. C’est pour le moins modeste.
 
Autre dispositif : le forfait “mobilités durables” qui permet à l’employeur de prendre en charge une partie des frais de déplacement domicile-travail. La prise en charge va jusqu’à 400€ par an et par salarié dans le privé. C’est deux fois moins dans le public.  200€ annuels par agent dans la fonction publique d’État. Et à ce jour, le forfait n’est pas déployé dans la fonction publique territoriale ou hospitalière. Il disait quoi, déjà, l’adage, sur le fils du cordonnier ?
 

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