Si j'étais... François Bayrou
Karl Zéro s'est glissé dans la peau du garde des Seaux, François Bayrou.
Si j’étais François Bayrou, j’aurais le coup de fil facile… Par exemple, l’autre jour j’ai appelé votre directeur de l’investigation, celui de Radio France. Personnellement. En tant que citoyen François Bayrou, je précise. Pas en tant que président du MoDem, et encore moins en tant que garde des Sceaux… D’ailleurs, le ton était amical, détendu, c’était celui du petit conseil gratuit … Je lui ai dit : dis donc, bonhomme, il y a des petits cons de chez toi qui harcèlent mes salariés du MoDem, de façon inquisitrice, notamment mon ancienne assistante, afin de jeter le soupçon sur leur probité en leur faisant dire des faussetés, genre qu’ils sont payés par l’Europe à rien foutre au MoDem… Déontologiquement, c’est inacceptable, c’est pas des méthodes de faire peur comme ça à des petites gens, et humainement, c’est à gerber. Alors écoute-moi, Kiki : ou bien t’arrêtes ou bien… je te fais péter les genoux à coups de planche… Capice, Kiki ?
Si j’étais François Bayrou, je contesterais donc formellement avoir cherché à intimider cet interlocuteur journaliste. Ça n’est pas dans mes méthodes. On ne fait pas ça, dans le Béarn. Alors après, qu’il aille pleurnicher auprès de Mediapart… ou qu’il soit aujourd’hui en arrêt-maladie pour une période de cinq ans reconductibles suite à ce choc nerveux… ou que d’aventure il se prenne un contrôle fiscal, je le déplorerai, mais je n’y pourrais rien : ça n’aura rien à voir avec mon appel…
Je met des gifles, moi !
Comprenez moi bien. J’ai 66 ans, moi, donc c’est pas des branlotins qui vont m’apprendre la musique. Je dis ça aussi pour les petits gars d’En Marche, Edouard Philippe en tête, le barbu aux deux prénoms qui nous fait office de Premier ministre… Pour qui il se prend, celui-là ? Il a encore du lait derrière les oreilles, et il croit qu’il peut me " recadrer " sur votre antenne, moi, François Bayrou ? Il me connaît mal. N’oubliez pas que je mets des gifles, moi ! Je lui ai répondu, d’ailleurs : écoute, lapin, je dis ce que je veux quand je veux.
Déjà que ma loi sur la moralisation de la vie politique, il m’a forcé à la rebaptiser "loi pour redonner confiance dans la vie démocratique "… C’est quoi ce charabia ? On ne peut plus appeler les choses par leur nom ? Ben moi, je continuerai à appeler un chat un chat, et Edouard Philippe… lapin !
Passé un certain âge, faut gueuler
C’est comme quand ce Richard Ferrand a fait mine d’oublier mes amis du MoDem, lors des investitures : si je n’avais pas gueulé un bon coup, on ne serait pas passé d'un député à bientôt 68, on n’aurait pas de groupe à l’Assemblée lundi prochain, et on ne s’apprêterait pas à toucher plus de 3 millions d’euros d’aide annuelle…Comme ça, on n'aura plus besoin de taper dans la caisse européenne.
Moralité : passé un certain âge, faut toujours dire ce qu’on a sur le cœur. Vous avez vu Bourdin, votre confrère de RMC ? Voyez, on a le même âge, eh ben lui non plus il veut plus qu’on le fatigue inutilement. Il a pété une durit en direct, contre les tunnels de publicité à l’antenne. "Trop de pubs, qu’il a fait, si ça continue je me casse !" Pourtant, elle le fait vivre, la pub. Résultat : il y aura pas moins de pubs sur RMC, mais Bourdin sera augmenté. Passé 60 piges, faut hurler, sinon c’est que t’es mort !
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