"Ça me permet de vivre les Jeux en tant que supporter" : Théo de Ramecourt vit bien sa non-qualification en kitefoil

Tous les jours dans T’O Jeux, Théo Curin nous fait vivre les Jeux olympiques de Paris 2024 à travers le regard d’un invité, acteur de l’événement. Samedi 3 août, le kitesurfeur, Théo de Ramecourt, non qualifié pour l'épreuve de kitefoil aux Jeux olympiques.
Article rédigé par Théo Curin - Etienne Présumey
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Théo de Ramecourt, sur son kite, dans la rade de Marseille, en 2019. (FREDERIC SPEICH / MAXPPP)

Théo de Ramecourt pratique le kitefoil, une discipline qui fait partie du monde de la voile, très peu connue du grand public et qui fait sa première apparition à l'occasion des Jeux de Paris 2024. "Ça consiste à se faire tirer par un grand cerf-volant qui fait jusqu'à 23 mètres carrés sur une planche qui est équipée d'un foil, explique-t-il. Un foil, c'est un appendice qui ressemble étrangement à un avion microscopique et qui permet de faire décoller cette planche de l'eau et de réduire toutes les forces de traînée nous permettant d'aller jusqu'à 70 km/h."

Le kite propose des disciplines d'expression, mais le format pour les Jeux olympiques est le même que pour les autres sports de voile. "On fait de la régate, on a un parcours qui est matérialisé par des bouées et les régates durent en général cinq jours avec deux jours de qualifications, deux jours de phases finales et un jour de course aux médailles, détaille Théo de Ramecourt. Le premier arrivé marque un point, le deuxième deux points, le troisième trois points et on accumule les points au fur et à mesure de la semaine. Toutes les quatre courses, on a l'opportunité de supprimer notre plus mauvaise course et l'objectif, c'est de se qualifier jusqu'au jour des médailles en faisant partie des dix premiers et après d'aller chercher la médaille."

Théo de Ramecourt n'est pas qualifié pour les Jeux olympiques, parce que les places sont chères en équipe de France, mais cela lui donne l'opportunité de profiter autrement de ces Jeux. "Comme tous les sports à la voile, il y a un représentant par pays, donc malheureusement pour moi, et peut-être heureusement pour la France, il y avait quelqu'un de meilleur. C'est quelque chose que j'aurais vraiment apprécié forcément, mais d'un autre côté, ça me permet de vivre les jeux Paris 2024 en tant que supporter de plein d'autres disciplines, de ne pas avoir tout le poids de ces épreuves et de pouvoir profiter."

De grandes chances de médailles pour les bleus

L'équipe de France sera donc sans lui dans les eaux de Marseille, mais il a beaucoup d'espoir pour ses coéquipiers. "Chez les femmes, on a vraiment de grandes chances de médaille d'or avec Lauriane Nolot qui a gagné tous les titres majeurs ces 18 derniers mois, dit Théo de Ramecourt. Chez les hommes, on a aussi de bonnes chances de médaille. Après, c'est le monde de la compétition et si on connaissait le résultat avant de commencer, ce ne serait pas drôle. Donc rendez-vous le 9 août, jour des finales et je souhaite tout le meilleur aux Français."

Comme tous les sports de voile, le kitefoil est dépendant de la météo. La course finale de Charline Picon et Sarah Steyaert, médaillées de bronze, a par exemple été reportée, à cause d'un manque de vent. "Nous en kitefoil, on a besoin de très peu de vent, donc c'est quand même en notre faveur. Mais en général, sur les épreuves des jeux, ce qu'ils font, c'est qu'ils gardent un ou deux jours de réserve pour permettre de compléter le planning, si on n'arrive pas à faire assez de courses quand il n'y a pas de vent", indique Théo de Ramecourt.

S'épanouir dans son sport

Malgré sa non-qualification aux Jeux, il est tout de même champion d'Europe et du monde dans sa discipline, ce qui représente des étapes importantes dans sa carrière. "J'ai eu la chance, en tant que sportif et en tant qu'homme, de grandir avec mon sport qui est littéralement ma raison de vivre. D'avoir réussi à avoir les clés pour gagner des titres de champion d'Europe et de champion du monde, ce sont des étapes qui ont été vraiment importantes dans ma construction personnelle. C'est vraiment beau de voir qu'aujourd'hui, même si je ne fais pas partie des épreuves, que ce sport prend part dans les Jeux olympiques de 2004."

Pour le moment, Théo de Ramecourt va profiter des Jeux et de l'engouement du public autour des différentes épreuves, mais il ne va pas abandonner son kite de sitôt. "J'aimerais bien me servir de mon kite comme un support de communication pour transmettre des valeurs et des convictions que je peux avoir, à travers des projets de longue distance. Je vais aussi essayer de relever des challenges, pour ne pas seulement m'enfoncer dans le monde de l'olympisme."

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