Tout est politique. Comptes de campagne de Macron : "Le niveau de contrôle n'a pas été le même que les autres candidats", estime Nicolas Bay
Les invités de "Tout est politique" sont revenus, lundi soir, sur l'une enquête ouverte sur le rôle des collectivités lyonnaises lors de la campagne d'Emmanuel Macron.
Une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, financement irrégulier d'une campagne électorale, abus de biens sociaux et recel a été ouverte vendredi par le parquet de Lyon, a-t-on appris lundi 25 juin. Cette enquête concerne des soupçons d'avantages accordés pendant la campagne d'Emmanuel Macron par Gérard Collomb, l'actuel ministre de l'Intérieur, alors maire de Lyon et président de la métropole lyonnaise. Pour les invités de "Tout est politique", le niveau de contrôle n'a pas été équivalent entre tous les candidats.
L'extrait
franceinfo : Que vous inspirent ces nouvelles révélations sur les comptes de campagne d'Emmanuel Macron ?
Nicolas Bay, vice-président du FN, député européen : Les choses sont simples : les candidats à l'élection présidentielle avaient leurs comptes de campagne ouverts à partir du 1er avril 2016. C'est à partir de cette date-là que les dépenses qu'ils engagaient en vue d'obtenir des suffrages, devaient être retracées ensuite dans leurs comptes de campagne. S'il y a eu des actions qui sont, de manière évidente, des actions de campagne et qui n'auraient pas totalement été prises en compte, cela veut dire qu'il n'y a pas eu l’exhaustivité des dépenses et à ce moment-là ça pose un gros problème. Je voudrais quand même souligner que tous les candidats ont fait l'object d'une vérification de la Commission des comptes de campagne. Certaines dépenses ont même été refusées. Et on a le sentiment que s'agissant de certaines dépenses de campagne d'Emmanuel Macron, le niveau de contrôle n'a pas été le même que les autres candidats. J'en veux pour preuve l'affaire des ristournes où Emmanuel Macron loue les mêmes salles que les autres candidats mais à des prix nettement inférieurs.
Les invités
Nicolas Bay, vice-président du FN, député européen
Gilles Le Gendre, député LREM de la 2ème circonscription de Paris
Chloé Morin, project director chez IPSOS
Jean-Jérôme Bertolus, chef du service politique de franceinfo
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