Interdiction de la commercialisation d'huîtres : une situation "catastrophique" pour les producteurs, selon la filière
L'interdiction temporaire, pour raisons sanitaires, de la commercialisation des huîtres provenant de quelques sites du littoral de l'Ouest est "catastrophique" pour l'ensemble des producteurs, a déclaré auprès de l'AFP, dimanche 31 décembre, le président de la fédération nationale de la conchyliculture Philippe Le Gal. "Les gens n'achètent plus", s'inquiète-t-il. "C'est catastrophique, c'est la panique générale, alors qu'on n'est même pas à 10% de zones contaminées en France" par rapport à la totalité de la production nationale, a réagi Philippe Le Gal.
Les zones de production touchées par cette interdiction depuis le milieu de semaine, sur décision préfectorale, sont situées dans le bassin d'Arcachon (Gironde), ainsi que sur deux secteurs très limités du Calvados et de la Manche. Prenant son propre exemple, Philippe Le Gal explique que ses huîtres "étaient en vente dimanche matin sur quatre marchés, un dans le Lot, un en Corrèze et deux dans le Morbihan" où il est installé. "On n'a rien vendu du tout", a-t-il déploré, estimant à "à peine 10%" les ventes normalement réalisées pour une journée de réveillon. "Le mal est fait, la confiance est rompue" avec les consommateurs, craint-il.
Dans un entretien accordé dimanche à Ouest-France, le secrétaire d'Etat à la mer Hervé Berville a assuré que "ces interdictions temporaires n'[étaien]t pas du tout liées au travail des conchyliculteurs", mais bien "liées à des virus". Il met également en cause les systèmes d'assainissement : "L'enjeu numéro un est en effet l'investissement des collectivités locales dans les systèmes de traitement" des eaux usées. Il a déclaré vouloir "faire des points avec les collectivités pour accélérer les investissements". Hervé Berville a par ailleurs affirmé que des "aides complémentaires" seraient examinées pour soutenir les producteurs quand le bilan des pertes de chiffre d'affaires aura été établi.
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