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Crise de la pédiatrie : 10 000 soignants dénoncent le "silence assourdissant" d'Emmanuel Macron

Les signataires d'une tribune publiée par "Le Monde" demandent au président de la République de s'impliquer davantage pour améliorer les services de pédiatrie.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le service pédiatrique de Briançon (Hautes-Alpes), le 15 novembre 2022. (THIBAUT DURAND / HANS LUCAS / AFP)

"Votre silence est assourdissant" dénoncent 10 000 soignants, qui s'adressent à Emmanuel Macron dans une tribune publiée par Le Monde, mercredi 30 novembre. Ils alertent sur la crise traversée par la pédiatrie à l'hôpital, un mois après un précédent cri d'alarme. Quelque 400 chefs de service et l'ensemble des sociétés savantes de pédiatrie s'expriment dans ce texte. "L'épidémie annuelle de bronchiolite s'est transformée en un mauvais remake de la pandémie de Covid-19", constatent les soignants, qui évoquent les mêmes maux, perte de sens et manque de personnels. Le 21 octobre, quelque 4 000 soignants dénonçaient déjà la saturation des services de pédiatrie avec des "enfants quotidiennement en danger" sur fond d'épidémie précoce de bronchiolite.

Des "démissions toujours plus nombreuses"

Les signataires s'adressent à nouveau à Emmanuel Macron, mercredi. "Vous n'êtes pas apparu pour rassurer les parents, assurer les soignants de votre soutien et de la volonté de sauver l'hôpital public", lui reprochent-ils. "A la place, votre gouvernement empile les enveloppes et les mesures d'urgence temporaires au fil de la catastrophe, et remet en cause les constats unanimes des soignants et des patients", s'agacent-ils, alors que l'exécutif a promis une enveloppe de 400 millions d'euros pour soulager les services en tension.

Ils demandent à l'exécutif la reconnaissance de la spécificité et de l'expertise de la pédiatrie, le plafond du nombre de patients par infirmière et infirmier, le respect des temps de repos et des temps de formation, meilleure indemnisation du travail de nuit et de week-end, mesures ciblant la formation des jeunes engagés dans les métiers du soin, etc. "La crise actuelle pousse aux démissions toujours plus nombreuses. Dos au mur, la France saura-t-elle sauver ses enfants ?" concluent les soignants.

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