Éducation : immersion dans le métier d'accompagnant d'élèves en situation de handicap

Dans une école de Tourrette-Levens (Alpes-Maritimes), Camille, sept ans, est atteinte d'une maladie génétique qui l'empêche notamment d'entendre et de parler. Elle est dans une classe spécialisée, dite "Ulis", où les activités sont adaptées en fonction des enfants. Sans avoir les clés, Aurélie Spinella tente de créer une première connexion avec Camille. Elle est l'AESH (accompagnant d'élèves en situation de handicap) de Camille, et n'a jamais exercé ce métier.

Un salaire de 750 euros par mois

"C'est mon premier jour, c'est la première fois que je découvre ce monde, les enfants en situation de handicap, donc je vais apprendre. Avant, je m'occupais d'une personne atteinte d'Alzheimer", explique Aurélie Spinella. Elle a fait des études d'assistante de direction. C'est l'envie de prendre soin des autres qui l'a menée ici. Désormais, en tant qu'AESH, elle s'occupera de deux enfants à hauteur de 24 heures par semaine. C'est le temps maximum pour ce métier, et elle gagnera 750 euros par mois. Une aberration pour les syndicats, qui demandent de meilleures conditions de travail. Cette année, 220 postes d'AESH ont été créés dans l'Académie de Nice (Alpes-Maritimes).