: Vidéo Couches pour bébés : l'Anses somme les industriels de prendre "des engagements pour réduire ou éliminer ces substances chimiques"
Gérard Lasfargues, directeur délégué de l'Anses, est revenu, mercredi pour franceinfo, sur l'étude menée par l'Agence sur la présence dans les couches pour bébés des pesticides, des dioxines, des PCB, et des furanes qui peuvent "migrer dans les urines des bébés" et être "absorbées par la peau".
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dévoile, mercredi 19 janvier, une étude sur les risques liés aux couches pour les bébés. Le travail réalisé par l'Anses démontre "qu'il y a un certain nombre de substances qui dépassent les seuils sanitaires et pour lesquelles il est urgent de les éliminer ou de réduire au maximum, ce qui est tout à fait possible aujourd'hui", a expliqué Gérard Lasfargues, directeur délégué de l'Anses, mercredi 23 janvier sur franceinfo.
En moyenne, un nouveau-né porte 4 000 couches pendant les trois premières années de sa vie. Cette étude sur la présence dans les couches pour bébés des pesticides, des dioxines, des PCB, et des furanes qui peuvent "migrer dans les urines des bébés" et être "absorbées par la peau" révèle qu'il existe des risques "d'allergies cutanées pour les substances parfumantes, mais ça peut être des risques cancérogènes, pour les PCB, les dioxines", a précisé Gérard Lasfargues.
[Les substances] pour lesquelles il y a un dépassement des valeurs sanitaires et pour lesquelles un risque ne peut être exclu, ce ne sont pas les pesticides.
Gérard Lasfarguesà franceinfo
Il y a une "soixantaine de substances qui sont présentes dans les couches", a expliqué Gérard Lasfargues. Toutefois, le directeur délégué de l'Anses a précisé que "celles pour lesquelles il y a un dépassement des valeurs sanitaires (...) sont des substances qui sont susceptibles d'être présentes au moment de la fabrication (...) comme des dioxines, des PCB et des produits qui peuvent être mis intentionnellement comme les substances parfumantes".
"Même s'il n'y a pas de danger grave ou immédiat ou d'études qui montrent ce type de choses, aujourd'hui il faut que les industriels prennent clairement les engagements pour réduire ou éliminer ces substances dans les couches", a estimé Gérard Lasfargues. Le directeur délégué de l'Anses a demandé à ce que "les consommateurs puissent avoir une information claire, quand ils achètent des couches jetables, il faut qu'il puisse être indiqué qu'il n'y a pas de substance parfumante ou que le procédé de blanchiment des couches n'a pas utilisé de produits dérivés chlorés".
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