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Grève des laboratoires : "La porte de l'Assurance maladie est ouverte pour poursuivre les discussions", assure le directeur général de la CNAM

Alors que les laboratoires sont en grève à partir de lundi 14 novembre pour au moins trois jours,Thomas Fatôme appelle les professionnels de la biologie à "saisir les propositions faites par l'Assurance maladie". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le plateau technique d'un laboratoire de biologie médicale de Strasbourg. (LAURENT REA / MAXPPP)

"Nous privilégions toujours le dialogue", a affirmé lundi 14 novembre sur franceinfo Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (CNAM). "La porte de l'Assurance maladie est ouverte pour poursuivre les discussions, mais avec la logique d'une contribution pérenne des laboratoires de biologie médicale dans notre pays", a-t-il expliqué, alors que les laboratoires sont en grève depuis lundi pour trois jours reconductibles. Les biologistes dénoncent le projet de loi du gouvernement qui prévoit 250 millions d'euros d'économies dans le secteur.

>> Grève des laboratoires : les biologistes sont "d'accord sur le montant" de 250 millions d'euros à reverser au gouvernement "mais pas sur la manière"

Et même si Lionel Barrand, président du syndicat national des Biologistes Médicaux, Les BIOMED, s'est dit favorable lundi sur franceinfo à une contribution Covid exceptionnelle de 250 millions d'euros comme "effort collectif", Thomas Fatôme estime que "ce n'est pas suffisant". "Avoir une simple contribution exceptionnelle ponctuelle sur 2023 ne nous semble pas complètement adaptée à la situation", a-t-il estimé alors que les laboratoires ont vu leur chiffre d'affaires augmenter durant la crise Covid à hauteur de 7 milliards d’euros de bénéfices, selon le gouvernement.

"Les grands groupes de biologie sont parfois des multinationales, représentent plus de trois quarts de la biologie dans notre pays. Grâce à cette concentration, ils ont augmenté leur niveau de rentabilité même avant le Covid", a-t-il expliqué. "Il s'agit de tenir compte de cette rentabilité" et "donc de faire des ajustements tarifaires qui nous semblent tout à fait raisonnables et tout à fait compatibles avec le maintien d'une biologie de proximité", a-t-il poursuivi.

Le directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie souhaite "privilégier le dialogue". Mais "s'il n'y a pas d'accord, les ministres pourront par arrêté prendre des mesures unilatérales de baisses de tarifs à partir de février 2023", a-t-il rappelé. "Je redis ma disponibilité à poursuivre les discussions, à saisir les propositions que l'Assurance maladie a faites depuis maintenant quelques semaines", conclut Thomas Fatôme.

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