Le président de la Fédération hospitalière de France met la pression sur Aurélien Rousseau et Aurore Bergé pour "accélérer" face aux "défis immenses"
"Maintenant, il faut accélérer. Les défis sont immenses et je crois qu'on n'a plus le temps d'attendre", a déclaré vendredi 21 juillet sur franceinfo Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims et président de la Fédération hospitalière de France. Un petit coup de pression en direction d'Aurélien Rousseau, ancien directeur de cabinet d'Élisabeth Borne, qui vient d'être nommé ministre de la Santé en remplacement de François Braun. Arnaud Robinet, proche d’Édouard Philippe, a d'ailleurs tenu à saluer le travail accompli par ce dernier en le remerciant pour "son écoute, son implication et son humanité".
Le maire de Reims réclame "une loi de programmation" pour la santé. "Nous sommes face à l'urgence. Les défis sont immenses que ce soit en termes de financement, en termes d'attractivité, de fidélisation dans les hôpitaux publics, c'est une réforme du système de la santé que nous attendons", a-t-il expliqué.
Alors qu'Aurore Bergé à été nommée, ministre des Solidarités, Arnaud Robinet a fait part de sa "déception" de constater que le gouvernement "continue à cloisonner au sein du gouvernement le sanitaire et le médico-social. Quand on est âgé, on est aussi patient, on n'est pas cloisonné. C'est dommage d'avoir encore gardé ce cloisonnement entre ces deux ministères", dit-il. Il espère que "la ministre Aurore Bergé sera plus combative que la présidente Aurore Bergé du groupe des députés de Renaissance, notamment pour la loi grand âge", qui a été repoussée. "La présidente ne s'était pas battue pour que cette loi soit réinscrite à l'agenda parlementaire", a-t-il fait remarquer alors que "c'est une vraie nécessité", selon lui.
Arnaud Robinet a alerté sur la situation des urgences à l'hôpital : "On ne pourra pas continuer comme ça longtemps. Il va falloir des mesures nettes, claires et précises que nous demandons depuis plusieurs mois sur la revalorisation des gardes, des astreintes. Il nous faut un vrai plan stratégique en termes de ressources humaines, d'attractivité et de fidélisation", a-t-il réclamé.
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