Mort de Naomi Musenga : sa famille a porté plainte contre les hôpitaux universitaires de Strasbourg
Une plainte pour "non-assistance à personne en danger" et "mise en danger de la vie d'autrui" a été déposée "contre X et contre les hôpitaux universitaires de Strasbourg", vendredi, a annoncé l'avocat des proches de Naomi Musenga, Mohamed Aachour.
Ils portent plainte pour "non-assistance à personne en danger" et "mise en danger de la vie d'autrui". Les proches de Naomi Musenga, morte le 29 décembre après un appel pris à la légère par le Samu de Strasbourg (Bas-Rhin), ont déposé plainte "contre X et contre les hôpitaux universitaires de Strasbourg" vendredi 11 mai, a confirmé leur avocat, Mohamed Aachour.
Dans leur plainte, les parents de la jeune femme demandent que les enquêteurs "essayent de découvrir l'origine du décès" de leur fille, a précisé la consœur de Mohamed Aachour, Nicole Radius.
"À ce jour, on ne sait toujours pas de quoi cette femme de 22 ans est morte. S'agit-il d'une mort naturelle ? Aurait-elle pu être sauvée si elle avait été prise en charge à temps ?" s'est interrogée l'avocate.
Une enquête préliminaire en cours
Moquée par une opératrice du Samu lors de son appel, Naomi Musenga, qui souffrait de douleurs au ventre, n'avait été emmenée à l'hôpital que plusieurs heures plus tard. Elle est morte peu de temps après. Son autopsie n'a été réalisée que le 3 janvier et son corps montrait des signes de putréfaction, selon le rapport.
"Pourquoi on n'a pas répondu à son appel et pourquoi l'autopsie n'a pas été faite à temps ?" a demandé son père, Mukole Polycarpe Musenga, jeudi, lors d'une conférence de presse. Ce dernier a réclamé que "justice soit faite".
Le parquet de Strasbourg a déjà ouvert une enquête préliminaire mercredi, du chef de non-assistance à personne en péril. "Ce que l'on souhaiterait, c'est qu'au-delà de l'enquête préliminaire, il y ait une information judiciaire qui soit ouverte", avait alors souligné Mohamed Aachour. Les hôpitaux universitaires de Strasbourg ont par ailleurs ouvert une enquête administrative, et l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a été saisie.
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