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Le service d’oncologie pédiatrique de Garches fermera plus tôt

Face aux "tensions", l’AP-HP annonce ce mardi qu’elle accélère la fermeture de l'unité de cancérologie pour enfants de Garches. Programmé le 21 août, le processus de fermeture a même déjà débuté.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'entrée de l'hôpital de Garches dans les Hauts-de-Seine © RF-Bruno Rougier)

La contestation n’aura servi à rien. Ce mardi, la direction des hôpitaux parisiens (AP-HP) a annoncé qu’elle avançait la fermeture du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital de Garches. Pour le directeur général, Martin Hirsch, la situation est devenue trop tendue entre l’hôpital et les parents de plusieurs enfants qui refusent d’aller les soigner ailleurs.

 

"De manière plus aiguë, jour après jour, nous faisons face à des difficultés provoquées qui nous ont conduits progressivement à accélérer le processus pour éviter que les enfants soient mis en danger ", a indiqué Martin Hirsch. 

La chimiothérapie déjà arrêtée

Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris a donc annoncé que, contrairement à ce qui avait été prévu (arrêter la chimiothérapie le 11 août), les cures ont déjà été stoppés "samedi " dernier.

Ce mardi, plusieurs familles se sont rendues sur place. Selon le professeur Bertrand Chevallier, chef du pôle pédiatrie du groupe hospitalier Paris-Ile-de-France Ouest, qui a donné une conférence de presse, elles ont "forcé le passage ". "Il y a depuis dix jours, et plus encore depuis ce week-end, une tension plus que palpable ", a ajouté le professeur Chevallier qui a fait état de "bousculades fortes " et de "menaces physiques ". Ce à quoi la mère d’un enfant soigné à Garches a répliqué : "Il n'y a eu absolument aucune violence sur place. Deux enfants, qui ont un besoin urgent de soins, étaient convoqués aujourd'hui dans le service de Garches par l'équipe médicale. Leur admission a été refusée par l'AP-HP qui a fait appel à la police comme si nous étions des voyous ". Des policiers ont été dépêchés sur place mais n’ont "constaté aucune violence et sont repartis ", selon une source policière.

 

Fin juillet, les parents qui ne souhaitent pas changer le traitement donné à Garches, qui est pourtant contesté, ont saisi le Conseil d’Etat pour tenter d’empêcher la fermeture.

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