À Grenoble, les tirs de mortiers d'artifice se multiplient et inquiètent
Depuis le début du confinement, les tirs de mortiers d'artifice se multiplient dans l'agglomération grenobloise. Ces tirs quotidiens visent parfois les bâtiments des forces de l'ordre. Au-delà de l'exaspération, les habitants sont inquiets.
Des feux d'artifice au beau milieu de la nuit comme en plein jour en centre-ville de Grenoble et dans les quartiers de l’agglomération. Depuis le confinement, le phénomène se multiplie et inquiète les habitants. Les Grenoblois ont en effet de plus en plus de mal à supporter les détonations de ces tirs de mortiers. Le phénomène prend de l’ampleur et effraie.
À Echirolles, ce sont les vitres du commissariat qui ont été la cible de ces tirs de mortiers d’artifice. Il n'y a pas eu de blessé mais les impacts sont encore visibles sur la façade. Le maire de la commune en appelle à l'Etat.
Des mortiers d'artifice interdits à la vente
Les mortiers d'artifice sont des engins de pyrotechnie normalement utilisés par les professionnels de feux d'artifices. Mais régulièrement détournés de leur usage festif, ils peuvent être dangereux et causer des blessures ou des dégâts.
Si le préfet de l’Isère a interdit depuis le 23 octobre la vente, la détention et l’usage des fumigènes, pétards et feux d’artifices, la situation n'a pas pour autant changé. La vente est toujours aussi simple en ligne. N'importe qui peut se les procurer sur internet. Après les attaques du commissariat de Champigny-sur-Marne en octobre, Gérald Darmanin souhaite faire qualifier les mortiers d'artifice d'armes à destination. Le ministre de l'Interieur veut interdire par une loi la vente au public.
En attendant, la seule façon de dissuader les auteurs d'effectuer des tirs est de leur rappeler les risques encourus : plusieurs milliers d'euros d'amende et jusqu'à 5 ans de prison.
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