Cet article date de plus de quatre ans.

Baisse du nombre de patients, manque de matériel, déconfinement... Le "8h30 franceinfo" de Martin Hirsch

Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) était l'invité du "8h30 franceinfo" vendredi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Martin Hirsch, le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), au Palais de l'Elysée, le 10 avril 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"On est pour la première fois, depuis de long jours, dans les hôpitaux de l'AP-HP, redescendus en dessous de 1 000" malades en réanimation en raison de l'épidémie de coronavirus, a déclaré Martin Hirsch, le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), vendredi 17 avril sur franceinfo.

>> Coronavirus : les dernières informations sur la pandémie dans notre direct

"On est encore très, très, très haut, a souligné le directeur de l'AP-HP. Mais effectivement, l'effet du confinement, l'effet des différentes mesures qui ont été prises, font qu'on a plusieurs jours consécutifs de baisse et on fait tout pour que cela continue."

Les conditions du déconfinement

"Le confinement ne peut pas être éternel", explique Martin Hirsch, au-delà des dates, des éléments nous permettront de savoir comment, à quel rythme, dans quelles conditions organiser" le déconfinement. "Nous, notre travail, le travail des professionnels, le travail des équipes, c'est de faire en sorte que les conditions soient réunies" pour le 11 mai, a poursuivi le directeur général de l'AP-HP.

Avant un éventuel déconfinement le 11 mai, il faudra que "la circulation du virus soit encore freinée, ralentie, de telle sorte qu'il n'y ait pas de flambée" à l'instar d'autres pays et notamment en Asie où des cas de coronavirus sont réapparus. "Aucune autorité n'a envie que ça re-flambe. On est quand même avec plus de 6 000 patients en réanimation aujourd'hui", a déploré le directeur des hôpitaux de Paris.

Manque de matériel

"Les difficultés sur les surblouses ne sont pas réglées", a déclaré Martin Hirsch. Cela "impose de trouver" des solutions "comme réutiliser des surblouses après lavage", a-t-il expliqué. Un manque de matériel, alors que la région Ile-de-France est l'une des plus touchées par l'épidémie de coronavirus, qui s'explique selon le directeur de l'AP-HP car "on consomme aujourd'hui chaque jour ce que d'habitude on consommait en un mois dans les hôpitaux".

Cette incapacité à fournir en nombre ce type de matériel, "bien sûr qu'on s'en étonne", a ajouté le directeur général de l'AP-HP. "On n'a pas fini de s'étonner de beaucoup de choses, mais on voit tous les efforts", reconnaît-il. Pour le directeur général de l'AP-HP, ce sera l'un "des enseignements" de cette pandémie. "On devrait être capables de pouvoir débloquer un appareil de production de ces choses relativement simples", a-t-il expliqué.

Une baisse des consultations inquiétante

"Il y a un tiers d'appendicites par rapport à ce qu'il se passe normalement", alerte le directeur des hôpitaux de Paris. "Il y a plein de maladies qui n'ont pas disparues, qui sont cachées", déclare Martin Hirsch qui est inquiet de la baisse des consultations. Il incite les Français à ne pas négliger les autres maladies en dehors du coronavirus. "Même les médecins ou les spécialistes sont étonnés par ce qui se passe aujourd'hui", explique Martin Hirsch.

Il rappelle que "tous les services d’urgence ont un double circuit, un circuit pour les patients qui viennent pour des suspicions de Covid-19, un circuit pour les patients qui viennent pour autre chose, sans que les circuits ne se croisent. Nous sommes organisés pour cela", indique Martin Hirsch pour rassurer, pour "conjurer" selon ses mots.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.