: Vidéo "Sachant votre profession, est-il possible de ne pas toucher les portes des parties communes ?" : quand les voisins s'en prennent au personnel soignant au contact du coronavirus
Au moment où la France est censée soutenir et encourager les soignants, certains d’entre eux, en contact direct avec le Covid-19, sont rejetés et stigmatisés.
"Bonjour madame, en sachant votre profession, est-il possible de ne pas toucher les portes des parties communes ? Et peut-être pour ces prochains jours, d'essayer de loger ailleurs ?" Voilà le courrier glaçant (et anonyme) qu'a reçu une infirmière d'Antibes (Alpes-Maritimes). "On a besoin plutôt de soutien, on a besoin d'encouragements. C’est très sympa de nous applaudir, mais si à côté de ça, on a des mots très malveillants dans nos boîtes aux lettres ou sur nos pare-brise, on ne comprend plus très bien", affirme l'infirmière.
Elle n'est pas la seule. Ces derniers jours, beaucoup de professionnels de santé font le même constat : celui d’une peur diffuse d’une partie de la population, face à des infirmières et des médecins en contact quotidien avec des patients atteints du coronavirus. Un autre soignant de la ville a reçu une lettre à son cabinet, lui demandant d’envisager la fermeture de son local. Un courrier qu'il juge scandaleux. "Cela m'a donné la nausée", dit-il, affligé par ce qu'il vient de découvrir. Des habitants, angoissés, ont même contacté le syndic de copropriété.
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