Coronavirus : prime pour les soignants, "plan massif" pour l'hôpital, opération "Résilience"... Ce qu'il faut retenir du discours d'Emmanuel Macron
Le président de la République s'est exprimé depuis l'hôpital militaire de Mulhouse (Haut-Rhin), mercredi soir.
"Lorsqu'on engage une guerre, on s'y engage tout entier, on se mobilise dans l'unité." Emmanuel Macron a appelé, mercredi 25 mars, à "l'union" pour mener "la guerre" contre l'épidémie de coronavirus, après une visite de l'hôpital militaire de campagne installé près de Mulhouse (Haut-Rhin). Le chef de l'Etat a notamment rendu hommage aux soignants qui ont perdu la vie après avoir contracté le virus et il a fait plusieurs annonces, notamment en direction de la communauté hospitalière. Voici ce qu'il faut retenir de ce discours.
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Une prime pour les soignants et les fonctionnaires mobilisés
Le chef de l'Etat a d'abord annoncé des heures supplémentaires majorées et une prime exceptionnelle pour "l'ensemble des personnels soignants et des fonctionnaires mobilisés". "Tous les services de l'Etat sont mobilisés : nos policiers, nos gendarmes, nos douaniers, tous nos fonctionnaires. Nos enseignants aussi, à qui je veux dire merci", a-t-il déclaré. Le montant de la prime évoquée n'a pas été précisé.
Un "plan massif d'investissement" pour l'hôpital
Emmanuel Macron a également annoncé la mise en place d'un "plan massif d'investissement et de revalorisation de l'ensemble des carrières" pour l'hôpital, une fois la crise du coronavirus passée.
Le président a promis d'être "au rendez-vous de ce que nous devons, au-delà de cette reconnaissance et du respect". "Cette réponse sera profonde et dans la durée", a-t-il assuré.
Une opération militaire pour soutenir les populations
Autre annonce : le lancement d'une opération militaire baptisée "Résilience", qui mobilisera les forces armées pour aider la population touchée par l'épidémie de coronavirus, à l'approche du "pic qui est devant nous". Cette opération, distincte de l'opération "Sentinelle" contre le terrorisme, "sera entièrement consacrée à l'aide et au soutien aux populations, ainsi qu'à l'appui aux services publics pour faire face à l'épidémie, en métropole et en outre-mer", a affirmé le chef de l'Etat.
Première décision, le porte-hélicoptères amphibie Mistral sera déployé "immédiatement" dans le sud de l'océan Indien et, "à partir de début avril, le porte-hélicoptères Dixmude ira se positionner dans la zone Antilles Guyane en soutien de nos territoires ultramarins", a-t-il annoncé.
Les armées françaises peuvent être amenées à réaliser différents types d'actions, comme une désinfection de lieux publics ou un soutien logistique aux unités de pompiers. L'opération peut également consister en un transfert de malades sur le territoire national ou un accueil de patients dans les hôpitaux d’instruction des armées.
Des actions directes contre le virus peuvent aussi être menée, comme l'acheminement de masques, des missions de protection stratégique de matériel de santé, une mise à disposition de bâtiments militaires pour des mises en quatorzaine. Enfin, un soutien aux forces de sécurité intérieure peut être apporté dans des missions de protection de sites sensibles.
Une réunion avec les partenaires sociaux vendredi pour "organiser le travail"
"Vendredi, je rassemblerai l'ensemble des partenaires sociaux, et un très gros travail a été fait ces derniers jours pour, secteur par secteur, apporter les meilleures réponses, pour organiser le travail, pour mieux protéger au travail", a également indiqué le chef de l'Etat, alors que 25 ordonnances ont été adoptées mercredi par le gouvernement, dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.
"L'unité et le courage, nous permettront de vaincre, nous ne sommes qu'au début, mais nous tiendrons", a-t-il martelé, répétant à nouveau plusieurs fois "nous sommes en guerre".
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