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Course au vaccin contre le coronavirus : "Pour avancer il faut de l'argent" explique un ancien conseiller à l'OMS

Plusieurs laboratoires, américains et britanniques notamment, ont cette semaine lancé des tests de leur vaccin contre le coronavirus à grande échelle. Au total, près de 200 vaccins sont en ce moment développés dans le monde.

Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Avec 200 vaccins contre le coronavirus développés dans le monde, la course entre laboratoires a déjà débuté. Photo d'illustration. (JEAN-BAPTISTE QUENTIN / MAXPPP)

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, les laboratoires du monde entier se livrent à une course contre la montre pour trouver un vaccin. Le Britannique Astrazeneca a dans un premier temps annoncé avoir produit une réponse immunitaire importante. Lundi 27 juillet, les Américains Moderna et Pfizer ont de leur côté lancé un test clinique à grande échelle sur 30 000 participants. Au total, près de 200 vaccins sont développés tous azimuts en ce moment dans le monde, et chaque laboratoire fait sa promotion.

La communication pour attirer les fonds

Entre réelle avancée et guerre de communiqués pour attirer les fonds, les annonces en cascade ont aussi pour objectif d'attirer l'œil sur ses propres travaux. "Pour avancer, il faut de l’argent, donc évidemment, aujourd’hui, il y a une course, y compris chez les chercheurs", souligne Yves Charpak, épidémiologiste et ancien conseiller à l'Organisation mondiale de la Santé.

Très en amont, quand on fait parler d’une option qui serait intéressante, si on vous met de l’argent pour que vous puissiez avancer, vous avancez. Si on ne vous en met pas, vous n'avancez pas.

Yves Charpak

à franceinfo

"En l’occurrence, en ce moment, ça ne me choque pas beaucoup, on va mettre de l’argent sur des tas de projets qui éventuellement ne produiront pas de résultats, mais c’est raisonnable", estime l'épidémiologiste.

Les Américains et les Britanniques espèrent fournir un vaccin "d’ici la fin de l’année", mais les spécialistes sont assez sceptiques sur ce délai. D’autant qu’après la guerre de la recherche, il y aura la guerre des prix. Astrazeneca veut vendre le vaccin "à prix coutant", donc sans bénéfice, d’autres ont déjà prévenu qu’ils ne seraient pas si généreux.

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