Covid-19 : des soignants volontaires s’envolent vers les Antilles "pour rendre la pareille" à leurs collègues
Au total, 240 personnels de santé et 70 pompiers rejoignent l’archipel mardi 10 août pour lutter contre la recrudescence de l’épidémie de coronavirus.
Face à la situation sanitaire aux Antilles, le ministre de la Santé Olivier Véran a lancé dimanche un appel aux soignants de métropole. Infirmiers, aides-soignants, médecins généralistes, médecins anesthésistes réanimateurs, médecins urgentistes, manipulateurs radio, cadres de santé, et pompiers se sont engagés à décoller mardi 10 août direction l’archipel pour épauler leurs collègues de Martinique et de Guadeloupe contre l'épidémie de Covid-19.
De les voir dans une panade comme ça c’est aussi un surplus de motivation pour aller donner un coup de main.
Emmanuel Faure, chef de clinique Maladies Infectieuses au CHU de Lillefranceinfo
Se porter volontaire pour les Antilles était une décision naturelle pour Emmanuel Faure. Ce dernier, médecin infectiologue au CHU de Lille connait bien la Guadeloupe. Il y a travaillé en 2016. "J’y ai des amis qui sont Guadeloupéens, comme des amis qui sont installés là-bas et qui sont Métropolitains. C’est un lien d’affect aussi avec des équipes d’infirmiers et de soignants qui sont en souffrance et qu’on a envie d’aider."
Prolonger la solidarité
Et puis le docteur Faure se souvient des évacuations sanitaires de patients des Hauts-de-France vers l'Allemagne l'année dernière. Cette solidarité-là de la part de ses collègues Outre-Rhin, il ne l'a pas oublié. Il veut rendre la pareille désormais. Une position partagée par une de ses collègues du CHU de Lille, également volontaire pour les Antilles.
On fait partie d’une profession qui est assez unique. On est en difficulté et je pense que quel que soit le territoire c’est important de s’entraider dans ces situations particulières.
Emmanuelle Najberg, puéricultrice au CHU de Lille et infirmière pompier volontairefranceinfo
Comme son collègue, Emmanuelle Najberg n'a pris qu'une semaine de vacances cet été, mais elle a encore un peu de ressources. Son service, la pédiatrie, a été, dit-elle, moins touché par la crise de Covid-19 que ceux accueillant des adultes.
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