Covid-19 : le Syndicat national des discothèques veut une réouverture "sans pass sanitaire"
Patrick Malvaës, président du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs, prévient sur franceinfo jeudi qu'il attaquera la décision du ministre devant le Conseil d'Etat si celle-ci conduisait à la mise en place d'un pass sanitaire pour l'entrée dans les discothèques.
Patrick Malvaës, président du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL), réclame jeudi 17 juin sur franceinfo une réouverture des boîtes de nuit "sans pass sanitaire", après les annonces dans la matinée d'Olivier Véran. Le ministre de la Santé a fait savoir qu'elles rouvriront en juillet "avec des conditions spécifiques" tout en trouvant "assez logique" qu'un pass sanitaire "exceptionnel" soit mis en place.
Emmanuel Macron doit encore préciser le calendrier et les conditions de réouverture le 21 juin, mais si l'idée d'un pass sanitaire est retenue Patrick Malvaës promet de réagir vivement.
"Si c'est le cas, le 22 juin on sera directement dans le Conseil d'État, on attaquera le pass sanitaire uniquement pour les discothèques parce que, le vilain petit canard, ça suffitؘ !"
Patrick Malvaësà franceinfo
"Le pass sanitaire est mis en place pour les lieux de plus de 1 000 personnes, cela a été décidé par le Sénat, par l'Assemblée nationale et cela a été validé par le Conseil constitutionnel. Comment peut-on s'affranchir de cette règle juridique ? Ce n'est pas possible", a poursuivi Patrick Malvaës. Selon lui, trop peu de jeunes sont en faveur de la vaccination. "Il y a 30% des jeunes qui sont contre la vaccination et seulement 6,2% des moins de 29 ans qui sont vaccinés. Cela veut dire qu'on va avoir un potentiel de 6,2% de clients qui vont venir en discothèques ?", s'interroge-t-il.
En ce qui concerne la possibilité de venir avec un test PCR négatif de moins de 48 heures, pour ceux qui ne sont pas vaccinés, le président du SNDLL estime que "c'est n'importe quoi".
"Celui qui est en vacances pendant deux mois et qui veut sortir tous les soirs, ne va pas faire un PCR tous les deux jours. C'est une usine à gaz."
Patrick Malvaësà franceinfo
"Ils finiront par aller boire des coups dans un bistrot et ce sera, comme l'an dernier, un été meurtrier ou tout le monde fera discothèque chez soi, sans le dire et sans aucune mesure de précaution", a-t-il déploré.
Après un rendez-vous mercredi soir à Matignon, le président du SNDLL assure que le gouvernement a "compris qu'il faisait fausse route". "Ils réfléchissent, Olivier Véran marche sur des œufs, mais on rouvrira parce que j'ai l'intime conviction que le président veut envoyer un message fort à la jeunesse et à l'égard de notre secteur parce qu'un secteur qui est fermé 18 mois non-stop sans recette, sans rien, c'est du jamais vu."
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