Le billet sciences. Le nez, principale porte d'entrée du virus
Comment empêcher le virus d’entrer dans notre corps ? Une nouvelle étude américaine confirme qu’il trouve sa porte d'entrée dans notre nez. Ces recherches pronent un meilleur port du masque et le lavage du nez.
Mettre son masque sous le nez n'est vraiment pas la meilleure façon de se protéger du virus. On s'en doutait un peu mais il faut sans doute le rappeler tant le nombre de passants qui portent mal leur masque est important, en particulier avec la chaleur qui en incommode certains.
Nez, yeux, bouches et mains
Se laver les mains régulièrement et éviter de mettre les doigts sur les yeux, dans la bouche après avoir touché des surfaces potentiellement contaminées ne doivent pas être oubliés. On a retrouvé des traces de virus dans les larmes de certains patients et on sait qu’il passe par la salive puisque ce sont les postillons qui le transmettent d’une personne à l'autre. Mais l’équipe du professeur Ralph Baric, de l’université de Caroline du Nord, montre dans une étude publiée dans la revue Cell que c’est par nos fosses nasales qu’il pénètre le plus nos cellules.
Cela confirme des travaux déjà bien engagés par une équipe internationale de recherche et publiée dans la revue Nature Medicine sur la présence importante dans notre nez du récepteur avec lequel le virus interagit. Grâce à une expérience en laboratoire, les chercheurs américains ont fait des comparaisons entre cellules du nez, des bronches et des poumons. Ils confirment que c'est dans notre nez que le virus trouve le plus l’enzyme qui lui sert de porte d’entrée et que c’est là qu’il se réplique le plus vite et le plus facilement.
Le lavage du nez finalement utile ?
Cette étude remet en cause d'autres recherches sur le développement du virus dans les poumons mais aussi les recommandations notamment de la direction générale de la santé, ou de l’OMS de ne pas se laver le nez. Selon les chercheurs américains, quand le virus atteint notre nez, il entre dans nos cellules, se réplique et, quand nous sommes allongés la nuit, descend jusque dans nos poumons où il va faire des ravages : c'est le syndrome respiratoire aigü.
En conclusion, ils estiment qu’un port du masque correct et un bon nettoyage de nez régulier sont des précautions supplémentaires et non négligeable face au virus. Ils estiment qu’il faut aussi travailler sur l’efficacité d’un traitement par anticorps dès que le virus est en contact avec les fosses nasales pour réduire la sévérité de la maladie. Encore faut-il le savoir. C'est donc, pour les chercheurs, un virus qui sort par la bouche mais qui visiblement rentre par le nez .
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