"Le faire vite, c'est garantir une plus grande sécurité sanitaire" : dans l'Hérault, les "brigades Covid" traquent le virus
Depuis le déconfinement, les 6 500 agents de l’Assurance-maladie accompagnent les Français testés positifs au coronavirus et tentent de briser les chaînes de contamination.
"Bonjour, Marine Canale de l'Assurance maladie" : au bout du fil, la jeune femme entend la voix d'un patient zéro, testé positif au coronavirus. "Je vous appelle dans le cadre de l'enquête menée pour le Covid-19", poursuit-elle. Ensemble, ils vont enquêter. "On va retracer jusqu'à sept jours avant les personnes avec qui vous avez pu être en contact", explique-t-elle.
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Marine Canale fait partie d'une "brigade Covid" à Montpellier (Hérault). Depuis le déconfinement, chaque département dispose d'une "brigade sanitaire" chargée d'identifier les personnes atteintes par le coronavirus et d'éviter l'apparition de nouveaux foyers d'infection. Marine Canale est un de ces "anges gardiens", selon la formule d'Olivier Véran, ministre de la Santé. Elle se charge d’appeler les malades déjà dépistés mais aussi leurs contacts récents pour les inviter à s’isoler et se faire dépister.
Ce patient au téléphone explique avoir eu trois contacts proches au total, avec qui il a passé du temps sans masque : sa femme, testée positive elle aussi, sa fille, mais aussi une autre membre de la famille à l'extérieur. "Est-ce que je peux avoir son nom, son prénom et ses coordonnées ?". Ce patient zéro coopère volontiers, reconnaît Marine Canale : "On n'a pas à faire les petites fourmis pour essayer de trouver les coordonnées. C'est vrai qu'on appréhendait un petit peu au départ, et au final, ils sont très réceptifs."
Il s'agit de leur santé et de celle de leurs proches.
Marine Canaleà franceinfo
Toutes ces données collectées se font dans les règles, explique Isabelle Théron, la responsable de cette plateforme Covid. "Nos collaborateurs sont soumis, de par leur fonction à l'Assurance maladie, au secret professionnel et au secret médical. Ils sont tous deux respectés", assure-t-elle.
Appeler les personnes contact et les isoler
Vient ensuite la deuxième phase : il faut appeler les contacts, les prévenir qu’ils ont été proches d’une personne contaminée, les inviter à s’isoler, à se faire dépister. Les agents se donnent 24 heures maximum pour les appeler, explique Philippe Trotabas, directeur de la CPAM de l’Hérault. "Le faire vite, c'est garantir une plus grande sécurité sanitaire, explique-t-il, éviter, dans le doute, qu'il puisse éventuellement, s'ils sont porteurs du virus, contaminer d'autres personnes dans leur entourage sans le savoir."
Pour nous, cette hyper réactivité est un des éléments de réussite du dispositif de contact tracing qu'on a mis en place.
Philippe Trotabasà franceinfo
Dans le département de l'Hérault, peu de cas ont été recensés depuis le déconfinement, et à chaque fois, les jours précédents, les personnes contaminées avaient été raisonnables et cotoyé peu de monde.
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