Cet article date de plus de deux ans.

Covid-19 : le masque FFP2 est "le seul" qui "permet de protéger les personnes" à risques, affirme le syndicat des fabricants français

Pour Christian Curel, il serait "intéressant" de préconiser le modèle de masque FFP2 "au moins pour les personnes à risques".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Illustration d'un masque FFP2.  (LORENZO DI COLA / NURPHOTO)

Christian Curel, président du syndicat des fabricants français de masques, a affirmé ce jeudi sur franceinfo que le masque FFP2 est le seul "qui permet de protéger les personnes" à risques. Contrairement à l'Allemagne et l'Autriche, la France n'a pas fait le choix de rendre obligatoire l'utilisation de masques FFP2, réputés pour être plus efficaces. "Ça serait quand même intéressant, au moins pour les personnes à risques de préconiser le masque FFP2" dans les lieux clos ou les lieux qui "sont à un haut niveau de transmission", avance-t-il.

Franceinfo : Les masques que les Français portent ont été fabriqués en France ?

Christian Curel : Les masques que vous avez sous le nez sont quand même principalement issus de l'importation parce que jusqu'à présent, c'est toujours le critère du prix qui est important pour un certain nombre d'acheteurs. On n'a pas encore réussi à imposer partout l'achat responsable qui tient compte évidemment du prix, mais également de l'empreinte environnementale, de la qualité du masque. Les masques français sont tous contrôlés, ce qui n'est pas le cas des masques étrangers. On s'aperçoit lors des contrôles qu'il y a vraiment une qualité très aléatoire. Et puis, évidemment, il y a surtout la sécurité d'approvisionnement pour ne pas revenir lors d'une prochaine pandémie, où les frontières seront fermées, à la situation qu'on avait début 2020 où on n'avait pas de masque.

Les entreprises qui sont apparues au début de la pandémie pour participer à l'effort national sont toujours sur le marché ?

Pas toutes. Il y a une partie qui a disparu puisqu’on s'est retrouvé entre le mois d'avril et le mois d'octobre, avec des commandes de masques qui étaient quasiment à l'arrêt sur des masques FFP2 et très orientées quand même vers les masques d'importation qui étaient moins chers, puisque subventionnés par l'État chinois. Vous avez un certain nombre d'industriels qui ont arrêté parce qu'ils n'avaient pas de commandes.

Si la crise devait s'aggraver, la filière française du masque serait-elle prête ?

Sans trop de problème parce que la filière a tourné beaucoup au ralenti jusqu'au mois de novembre. Depuis qu'il y a le variant Delta qui a flambé, d'une part, puis après Omicron, on voit bien qu'il y a plus de demandes, mais on reste quand même aujourd'hui à des productions qui sont faibles par rapport à nos capacités.

"La filière française peut très bien monter en régime s'il y a besoin"

Christian Crudel, président du syndicat des fabricants de masques

à franceinfo

Quels sont les masques les plus efficaces ?

Le FFP2 est indispensable actuellement, au moins pour un certain nombre de personnes. Dès qu'on a un lieu clos ou dès qu'on est dans des zones où il peut y avoir des clusters. C'est indispensable pour les personnes qui sont à risques, les personnes qui sont non-vaccinées ou vaccinées partiellement ou vaccinées depuis plus de trois mois. C'est le seul masque qui permet de protéger ces personnes-là.

Sachez que l'Allemagne et l'Autriche ont imposé le masque FFP2 en lieu clos et en transports dès le début de la pandémie. Cela fait plus d'un an et demi qu'en Allemagne et en Autriche la norme, c'est le FFP2. C'est obligatoire. L'Italie vient de rejoindre ça. Ça serait quand même intéressant, au moins pour les personnes à risque de préconiser le masque FFP2 dans ces lieux clos ou dans ces lieux qui sont à un haut niveau de transmission.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.