Covid-19 : les "mesures de fonds de solidarité ne sont pas du tout aujourd'hui suffisantes", estime le président du Syndicat national des espaces de loisirs
Le pass sanitaire a coûté aux plus petites entreprises jusqu'à 50 % de leur chiffre d'affaires, selon son président Arnaud Bennet. Les plus fragiles doivent être accompagnées sur ces pertes", réclame-t-il.
Arnaud Bennet, président du Syndicat national des espaces de loisirs, d’attractions et culturels, a indiqué lundi 30 août sur franceinfo que les "mesures de fonds de solidarité ne sont pas du tout aujourd'hui suffisantes" alors que le gouvernement a annoncé leur report jusqu'au 30 septembre pour entrer par la suite dans une logique d'aide au cas par cas pour les entreprises en difficulté du fait de la crise du Covid-19.
"Le fonds de solidarité aujourd'hui ne répond pas du tout au besoin des entreprises. Le pass sanitaire a coûté 20, parfois 40, 50 % du chiffre d'affaires de beaucoup d'entreprises du secteur, notamment les petites. Ces mesures de fonds de solidarité ne sont pas du tout aujourd'hui suffisantes", a-t-il indiqué. Selon lui, la mise en place de ce pass sanitaire a aggravé la situation de certaines entreprises pendant l'été. La saison estivale "représente jusqu'à 80 % de leur chiffre d'affaires annuel"., a-t-il pointé Donc, "on comprend bien que les plus fragiles, ceux qui ont été le plus impactées doivent être accompagnées sur ces pertes de chiffre d'affaires. C'est une situation qui a été extrêmement difficile pour toutes ces entreprises", a-t-il affirmé.
Cibler les plus fragiles
Surtout que 90 % des entreprises du secteur des espaces de loisirs et des attractions culturelles sont des entreprises de moins de 10 salariés. "On comprend bien qu'elles sont dans des situations dramatiques après déjà une saison 2020 qui l'avait été également. Il va falloir les accompagner sérieusement jusqu'à la prochaine saison", dit-il.
Arnaud Bennet est favorable au ciblage des entreprises vraiment en difficulté : "Il y a une mécanique générale à mettre en place et ensuite, c'est un peu du cas par cas puisqu'il y a des entreprises qui n'auront pas besoin d'être aidées. Il n'est pas question de leur donner des aides. Par contre, pour les entreprises les plus fragiles, il faudra analyser leur situation et mettre tout en place pour leur permettre de passer tout l'hiver", explique -t-il.
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