Pass sanitaire dans les trains : "C'est la surprise qui nous anime", réagit l'Unsa Ferroviaire
L'exécutif a annoncé que le pass sanitaire serait exigé dans les transports longue distance pour les passagers et les salariés. L'Unsa Ferroviaire dénonce un gouvernement qui "prend ses décisions sans aucune consultation préalable".
"C'est la surprise qui nous anime", a réagi mardi sur franceinfo Jean-Carl Millet, secrétaire fédéral de l'Unsa Ferroviaire, après l'annonce par le gouvernement de l'obligation de présenter un pass sanitaire pour les trajets longue distance à bord notamment des TGV, Intercités et cars interrégionaux, y compris pour les salariés de ces transports.
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"C'est un gouvernement qui n'écoute pas les Français, les cheminots, les travailleurs du rail, sans parler du personnel médical", estime Jean-Carl Millet. Il dénonce un gouvernement qui "prend ses décisions sans aucune consultation préalable, ni avec la direction de la SNCF, ni avec les partenaires sociaux du groupe ferroviaire". Selon lui, les dirigeants de la SNCF "ont été très surpris" car "ils ne voulaient pas d'obligation pour les salariés. C'est une décision qui s'est imposée à eux".
Le secrétaire fédéral de l'Unsa Ferroviaire exprime la colère notamment des contrôleurs qui vont "endosser la responsabilité de décisions unilatérales du président de la République".
Un "flou total"
Jean-Carl Millet émet des doutes sur la mise en application des contrôles à l'embarquement des voyageurs. "Un contrôleur qui doit contrôler les trains à réservation obligatoire" doit s'assurer de "la sûreté, la régularité des billets, les cartes de réduction, les tarifs personnalisés". Il souligne que "très souvent, ils n'ont pas le temps de contrôler l'ensemble des rames". Le représentant syndical rappelle que les contrôleurs "font déjà face à de nombreux comportements d'incivilités" et n'ont pas à "se mettre en risque à contrôler des QR code".
L'Unsa Ferroviaire dénonce "le flou total" de l'application de la mesure de contrôle : "Nous ne savons absolument rien. On ne voit pas concrètement comment cela va s'animer." Pour Jean-Carl Millet, "les cheminots méritent un peu plus de respect".
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