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Plan massif pour l'hôpital : "J'espère que le terme 'massif' n'est pas un mot en l'air", réagit un médecin du collectif Inter-hôpitaux

Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d'un "plan massif d'investissement et de revalorisation de l'ensemble des carrières" pour l'hôpital, une fois la crise du coronavirus passée.

Article rédigé par franceinfo
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Le président Emmanuel Macron à l'hôpital militaire de campagne de Mulhouse (Haut-Rhin), le 25 mars 2020. (MATHIEU CUGNOT / AFP)

"J'espère juste que le terme de massif n'est pas un mot en l'air et qu'il y aura derrière tout ce qu'il faut", a déclaré mercredi 25 mars sur franceinfo François Salachas, membre du collectif Inter-hôpitaux, après l'annonce par Emmanuel Macron d'un "plan massif pour les hôpitaux" d'investissement et de revalorisation des carrières. Emmanuel Macron a appelé à "l'union" pour mener "la guerre" contre l'épidémie de coronavirus, après une visiste de l'hôpital militaire de campagne installé près de Mulhouse (Haut-Rhin).

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"Une chose m'inquiète, le terme de 'plan massif pour l'hôpital' on l'a déjà entendu le 20 novembre quand Edouard Philippe et Agnès Buzyn ont présenté leur plan. Ce plan n'avait rien de massif, on a pu montrer qu'il était bien en dessous des besoins", déclare le docteur Salachas. "Ça valide a posteriori tout le diagnostic et les propositions de traitement effectuées depuis un an par le mouvement Inter-hôpitaux et le collectif Inter-urgence", estime le médecin.

Ce qui nous arrive aujourd'hui est le fruit d'une lente dégradation depuis une dizaine d'année et d'une logique entrepreneuriale de l'hôpital.

François Salachas, membre du collectif Inter-hôpitaux

à franceinfo

Le neurologue qui exerce à l'hôpital la Pitié-Salpêtrière à Paris rappelle que le problème du moment c'est de "traiter en urgence le problème la capacité du système de santé à prendre en charge l'épidémie." Interrogé sur le récent message de détresse lancé par le directeur général de l'AP-HP Martin Hirsch, François Salachas se demande "pourquoi c'est simplement deux ou trois jours avant la saturation des capacités de réanimation à l'assistance publique qu'on appelle à l'aide ? (…) Est-ce qu'on va avoir le temps de mettre en place les capacités de prise en charge de l'épidémie ?"

D'après le médecin, "il faut embaucher en urgence à un salaire décent, mais aussi assurer des ratios qui permettent au personnel de se protéger". Il demande à ce qu'on ne fasse pas travailler les nouvelles recrues en sous-effectif pour ne pas les "exposer indument à des risques".

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