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Pour "casser dans l’œuf les potentiels clusters", 1 800 passagers ont déjà été testés au coronavirus à l'aéroport de Lyon

Les aéroports français organisent depuis le 1er août des tests pour les passagers qui arrivent des 16 pays sur la liste rouge pour la circulation du Covid-19. Des contrôles qui ont notamment lieu sur les passagers de retour d'Istanbul à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.

Article rédigé par Christophe Vincent
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une passagère venant d'Istanbul se fait dépister au coronavirus, dans le hall des arrivées de l'aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg, le 4 août 2020 à Saint-Louis (Haut-Rhin). (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Dès leur atterrissage, les 47 passagers du vol Pegasus en provenance d'Istanbul sont conduits dans une salle dédiée du terminal 2 de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry (Rhône). Depuis le 1er août, les tests de dépistage du Covid-19 sont obligatoires pour les passagers, ressortissants français ou ayant une résidence stable en France, en provenance de seize pays. À l'aéroport de Lyon, ceux qui présentent un test négatif de moins de 72 heures peuvent partir. Les 80% restant doivent se soumettre au prélèvement, sauf les enfants de moins de 11 ans.

>> Coronavirus : trois questions sur les tests de dépistage obligatoires pour les passagers en provenance de 16 pays à risque

Onze box sont aménagés, l'opération dure un quart d'heure. Samir et Djema, touristes français, rentrent de vacances et font partie des personnes testées. "On en avait plus ou moins entendu parler, mais on ne savait pas qu'il y allait avoir un dispositif aussi important", explique Djema. "C'est pas plus mal, il ne faut pas s'amuser avec la santé, il faut se tester, affirme Samir. Mais je ne dirais pas que [la Turquie] est un pays à risque."

Franchement on est plutôt en retard ici. La Turquie, niveau organisation, ils ne rigolent pas.

Samir, de retour de vacances en Turquie

à franceinfo

"Il y a du gel hydroalcoolique partout, et entre les entrées et les sorties à l'hôtel, ils prenaient à chaque fois notre température, détaille Djema. Je trouve qu'ils sont en avance par rapport à nous au niveau du masque et du gel, dans les transports en commun notamment."

Quatorzaine en cas de refus

Ce sont 1 800 arrivants qui ont déjà été contrôlés à Lyon, trois ont refusé. "Si un voyageur refuse de se faire prélever, ce qui est pleinement son droit, un arrêté de quatorzaine est demandé pour que ce passager reste à la maison 14 jours", indique Jean-Yves Grall, le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Auvergne-Rhône-Alpes. "C'est vraiment quelque chose que nous, médecins, on appelait de nos voeux, parce que ce n'est pas logique d'avoir une entrée sans aucun contrôle", explique Sylvain Charreyre, médecin en chef de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry. 

Il y a un contrôle mis en place, encadré par l'État, et c'est vraiment une très bonne chose en matière de santé publique.

Sylvain Charreyre, médecin en chef de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry

à franceinfo

"Cela permet de casser dans l'oeuf les potentiels clusters, poursuit le médecin. Le CHU est très réactif et globalement les résultats arrivent en moins de 24 heures et nous, on leur rappelle de bien respecter les gestes barrières en toutes circonstances." Il y a eu 2,5% des arrivants qui ont été testés positifs à l'aéroport, contre 1,5% pour les tests classiques.

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