"Notre été est foutu !" Devant un centre, à Marseille, des opposants au vaccin se résignent à être protégés
Le pass sanitaire va devenir obligatoire, notamment dans les cafés, centres commerciaux et restaurants. Au lendemain de l'annonce, des Marseillais réticents au vaccin tentent d'obtenir leur première dose. Ils disent ne plus avoir le choix.
Ce mardi 13 juillet, c'est l'affluence devant le centre de vaccination du Palais des sports à Marseille, au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron. Le président de la République a annoncé l'obligation vaccinale pour l'ensemble des personnels des établissements de santé et de celles et ceux au contact des personnes fragiles. Ils ont jusqu'au 15 septembre pour recevoir les deux doses, sous peine de ne plus être payés.
"Maintenant, on n'a plus le choix"
À Marseille, ce mardi 13 juillet, au centre de vaccination du palais des Sports, à côté du stade Vélodrome, beaucoup sont venus tenter leur chance, sans avoir pris rendez-vous. La plateforme Doctolib était surchargée, lundi 12 juillet, après l'allocution d'Emmanuel Macron. 926 000 rendez-vous ont été pris en ligne dès lundi soir.
Une centaine de personnes attendent ainsi devant les grilles du centre de vaccination. Sabrina patiente ainsi avec son fils de 12 ans. Elle n'a pas encore reçu sa première dose et se sent contrainte par les autorités de se faire vacciner. "Notre été est foutu !", juge-t-elle. Sans être vaccinée, elle peut encore faire des tests antigéniques ou PCR pour accéder aux lieux nécessitant un pass sanitaire. "Je suis contre la vaccination pour mon fils et j'étais contre pour moi, car on n'a pas assez de recul sur ces injections. Mais maintenant, on n'a plus le choix."
À côté d'elle, Nabil a passé plus d'1h30 sur les plateformes pour tenter d'obtenir un créneau, sans succès. Il attend, sans comprendre les annonces du président.
"Le président nous a tous pris en traître, au dernier moment."
Nabil, habitant marseillaisà franceinfo
"Les gens ont pris leurs billets pour partir en voyage", argumente-t-il. "Et d'un coup, on est obligés d'annuler, faire la deuxième dose d’ici à 15 jours, mais c'est déjà trop tard. Je devais partir début août, et malheureusement, je suis obligé de tout annuler." Il peut lui aussi faire un test antigénique ou PCR juste avant de partir en vacances.
Les marins pompiers qui gèrent ce centre de vaccination marseillais assurent qu'il y a des doses et du personnel en plus pour faire face à l'affluence. Une troisième ligne de vaccination pourrait être ouverte, en cas de besoin, dans un gymnase situé à côté.
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