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"Un soignant hostile à la vaccination, c'est une erreur de casting", juge le porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers

"Lorsqu'on est soignant, on doit faire confiance à la science", insiste Thierry Amouroux tout en regrettant la communication du gouvernement envers le personnel médical. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une infirmière vaccine une femme qui travaille dans un Ehpad en avril 2021.  (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

"Un soignant hostile à la vaccination, c'est une erreur de casting", estime dimanche 4 juillet sur franceinfo Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). Il réagit à la proposition du gouvernement de rendre la vaccination obligatoire pour tous les soignants pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Il déplore cependant "la communication du gouvernement qui jette en pâture les soignants."

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La vaccination contre le Covid-19 est "un impératif déontologique et moral car il faut avant tout ne pas nuire", explique Thierry Amouroux. Il appelle tous les soignants à se faire vacciner. "Lorsqu'on est soignant, dans notre ADN on doit faire confiance à la science et donc être vaccinés pour protéger les plus fragiles. Un soignant hostile à la vaccination c'est une erreur de casting."

Le SNPI "choqué" par la communication du gouvernement 

Thierry Amouroux dénonce cependant la communication du gouvernement : "Laisser croire à la population qu'une partie des soignants est hostile à la vaccination c'est faux." Selon les derniers chiffres de Santé Publique France du 1er juillet, 59% des personnels d'Ehpad ou d'unités de soins de longue durée ont reçu une dose du vaccin (46,9% ont eu les deux doses). Pour ce qui est des professionnels de santé libéraux, 79,7% ont eu une dose du vaccin (73,4% sont complètement vaccinés).

"Les soucis que l'on a en terme de remontée de chiffres, c'est que les établissements de santé ne prennent en compte que les chiffres de la santé au travail alors que vous avez un certain nombre de soignants qui se sont fait vacciner dans les centres de vaccination en ville", juge Thierry Amouroux. "La communication du gouvernement jette en pâture les soignants comme si nous étions hostiles à la vaccination pour nous-mêmes et ça nous choque."

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