Vaccination contre le Covid-19 : ce qu'il faut savoir sur la campagne de rappel annoncée pour les 50-64 ans
Alors que les premières injections de rappel pour cette tranche d'âge pourront débuter "début décembre", il est déjà possible de prendre rendez-vous en ligne.
La vaccination contre le Covid-19 est la meilleure arme pour "bloquer la mécanique infernale du virus", a défendu le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, mercredi 17 novembre, à la sortie du Conseil des ministres. Face à l'arrivée d'une cinquième vague épidémique, le gouvernement mise notamment sur le rappel vaccinal.
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Les plus de 65 ans et les plus fragiles sont déjà éligibles à l'injection d'une dose de rappel. Les personnes âgées de 50 à 64 ans pourront également y prétendre à partir de "début décembre", précise le site du gouvernement. Il est d'ailleurs d'ores et déjà possible de réserver un rendez-vous. Franceinfo résume ce qu'il faut savoir sur cette nouvelle campagne de rappel.
Qui est concerné par cette campagne de rappel ?
Le président de la République a annoncé, lors de son allocution du 9 novembre, le lancement en décembre d'une campagne de rappel visant spécifiquement les personnes âgées de "50 à 64 ans". L'ensemble de cette tranche d'âge ne devrait toutefois pas être concernée dès le mois de décembre.
Dans le cadre des campagnes de rappel déjà en cours, les autorités recommandent l'administration d'une troisième dose six mois après la dernière injection pour les personnes ayant reçu le vaccin de Pfizer, Moderna ou AstraZeneca. Si cette même logique est suivie pour les 50-64 ans, pour bénéficier d'une dose de rappel dès décembre, il faudra donc que la dernière injection avec l'un de ces vaccins remonte au plus tard à juin. Pour ceux qui ont reçu le vaccin unidose de Janssen, le rappel est recommandé dès quatre semaines après l'injection.
Comment va-t-elle s'organiser ?
Le détail des conditions d'organisation de cette campagne n'est pas encore connu avec précision. Lors de son allocution, Emmanuel Macron a expliqué qu'il avait sollicité les "autorités scientifiques" au sujet des "modalités pratiques" de cette campagne. Celle-ci sont attendues dans "les prochains jours", a précisé le ministère de la Santé, mardi, lors d'un point-presse.
Les plateformes de réservation ont toutefois anticipé et proposent déjà des créneaux pour le mois de décembre. "On peut dès à présent prendre rendez-vous", a assuré Doctolib au Parisien (article abonnés). Les pharmaciens sont également déjà sollicités.
Pourquoi le rappel vaccinal est-il préconisé pour les 50-64 ans ?
L'injection d'une dose de rappel chez les plus de 50 ans est avant tout justifiée par l'atténuation de la protection conférée par les vaccins au fil du temps. Les vaccins "perdent une partie de leur efficacité après cinq à six mois, d'où l'intérêt d'une dose de rappel", a défendu Jean-François Delfraissy, mercredi, sur France Inter.
Les vaccins sont loin d'être un échec, pour Jean-François Delfraissy, mais "il faut savoir les utiliser" car ils "perdent une partie de leur efficacité après 5 à 6 mois, d'où l'intérêt d'une 3e dose" et "protègent assez peu contre l'infection et la transmission" #le79inter pic.twitter.com/6qryjiq8nY
— France Inter (@franceinter) November 17, 2021
"Chez les plus de 50 ans, on voit que l'immunité baisse (…) un peu moins que chez les plus de 65 ans", complète le professeur Stéphane Paul, immunologiste au CHU de Saint-Etienne (Loire), auprès de France 2.
Le président de la République avait quant à lui rappelé, dans son discours, que "83% des personnes en réanimation [avaient] plus de 50 ans". "Il faut que les personnes [les plus fragiles] restent protégées contre les formes graves", a de son côté insisté le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur franceinfo, au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron.
Enfin, le président du Conseil scientifique estime que la dose de rappel est l'un des éléments de la "boîte à outils" pour affronter la cinquième vague épidémique. "Les prévisions montrent qu'on va pouvoir monter à 1 000, 1 200, 1 400 hospitalisations par jour" probablement "début décembre", a mis en garde Jean-François Delfraissy.
Ce rappel sera-t-il nécessaire pour conserver le pass sanitaire ?
Pas pour l'instant. "Les 50-64 ans recevront leurs doses de rappel à partir de décembre, il faut de toute façon leur laisser le temps nécessaire pour se vacciner", a fait valoir le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans les colonnes de Ouest-France. A partir du 15 décembre, seules les personnes âgées de 65 ans et plus verront le maintien de leur pass sanitaire conditionné à l'injection d'une dose de rappel.
Le gouvernement n'exclut cependant pas de faire évoluer sa position, selon les "conditions de circulation du virus", a ajouté Olivier Véran. Gabriel Attal a quant à lui jugé sur franceinfo qu'il serait "logique" qu'à terme "ce soit le cas pour les autres publics pour lequel le rappel vaccinal est ouvert", même si "cela n'a pas été décidé à ce stade".
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