Vaccination contre le Covid-19 : pourquoi le gouvernement fait-il volte-face ?
Alors que le ministre de la Santé faisait l'éloge de la lenteur de la campagne de vaccination, le président de la République a exprimé son souhait de l'accélérer, jeudi 31 décembre. Comment expliquer ce changement d'attitude du gouvernement ?
Trois jours avant de basculer en 2021, le ministre de la Santé, Olivier Véran, justifiait et assumait la lenteur de la campagne de vaccination en France. Jeudi 31 décembre, le président français, Emmanuel Macron, a affiché sa volonté d'accélérer le mouvement. Pourquoi ? Plusieurs sources proches de l'exécutif assurent que ce dernier veut aller plus vite pour faire taire les critiques. Dès lundi, les soignants de plus de 50 ans seront vaccinés et, début février, des centres de vaccination seront installés en centre-ville.
Une stratégie de vaccination efficace ?
En coulisses, des ratés sont dénoncés et la crainte d'une pénurie de vaccin est avancée. Mais ces rumeurs sont fausses, assure Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, au micro de France 2 : "On reçoit les mêmes doses que nos voisins européens, au même moment. [...] Évidemment, les choses prennent un peu de temps à démarrer. C'est un démarrage progressif, mais ça n'empêche pas d'aller vite, comme l'a demandé le président [jeudi]". Néanmoins, les doutes subsistent tandis que les voisins européens, notamment l'Allemagne, ont déjà vacciné plusieurs milliers de personnes contre à peine plus de 300 en France. La phase de vaccination prévue en février, qui concernera 14 millions de personnes, s'annonce décisive pour l'exécutif.
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