Variant Omicron : l'OMS envisage de "modifier la composition du vaccin" pour le rendre plus efficace
Selon Sylvie Briand, directrice du département de la gestion des risques épidémiques à l’OMS, certaines études montrent que le variant Omicron se multiplie davantage sur les cellules nasales plutôt que dans le fond des bronches, ceci expliquant sa virulence moindre.
Face au variant Omicron, "nous sommes en train de voir avec les producteurs de vaccins et de nombreux experts dans le monde si on ne pourrait pas changer la composition du vaccin", pour le rendre plus efficace explique jeudi 30 décembre sur franceinfo Sylvie Briand, directrice du département de la gestion des risques épidémiques à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
franceinfo : Le nombre de cas dans le monde explose en cette fin d'année, est-on sûrs que c'est une poussée de fièvre forte mais brève ?
Sylvie Briand : On pense effectivement qu'il devrait y avoir une décroissance. On l'observe dans les premiers pays touchés, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni, la Russie ou encore la Belgique par exemple. On espère qu'avec le redoux aussi, les gens vont ouvrir plus les fenêtres et faire plus attention.
Selon les premières études, le variant Omicron serait moins dangereux, est-ce une certitude ?
On a quelques études qui montrent que ce variant se multiplie beaucoup sur les cellules nasales plutôt que dans le fond des bronches, ça explique pourquoi il pourrait être moins virulent. Pour l'instant, on voit juste qu'en Afrique du Sud il y avait moins de cas graves mais c'est peut-être dû au fait que les gens avaient déjà une immunité, soit par infection naturelle, soit par vaccination. Donc c'est très important de continuer à recommander que les gens se protègent par la vaccination, s'ils ont accès au vaccin.
Israël notamment envisage une quatrième dose de vaccin, que dit l'OMS là-dessus ?
Pour l'instant on a surtout des études sur 3 doses. Avec ces 3 doses on a quand même une très bonne efficacité, tout à fait à même de protéger les gens contre une forme grave de la maladie. A l'OMS, nous sommes aussi en train de voir avec les producteurs de vaccins et de nombreux experts dans le monde si on ne pourrait pas changer la composition du vaccin puisqu'il a été produit avec la souche ancestrale. On pourrait peut-être modifier cette composition, un peu comme on fait pour la grippe chaque année, en essayant de faire en sorte que le vaccin soit le meilleur possible.
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