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Covid-19 et variant Omicron : "La pression sur l'hôpital va être moindre", l'optimisme prudent au CHU de Lille

Si les chiffres des contaminations au Covid-19 s'envolent avec le variant Omicron, les hospitalisations, elles, semblent stagner au CHU de Lille. Les séjours à l'hôpital sont moins longs et les symptômes des patients moins graves.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'unité E, le service de réanimation de l'hôpital Roger Salengro au CHU de Lille (MARION FERRERE / RADIO FRANCE)

Avec l'explosion des contaminations, les appels au Samu du Nord ont augmenté de 30% ces derniers jours sans pour autant entraîner, mi-janvier, une hausse massive des hospitalisations"Si on prend le nombre d'appels qui arrivent au SAMU, c'est pratiquement 60 à 65% qui vont pouvoir être maintenus à domicile, explique le Dr Patrick Goldstein, chef du Samu et des urgences à l’hôpital de LilleCe qui veut dire que la pression sur l'hôpital va être beaucoup moindre que celle qu'on a connue avec Delta où on hospitalisait quasiment tout le monde parce que la forme était plus grave et parce qu'il n'y avait pas de vaccins ou beaucoup moins de gens vaccinés." 

>> Variants du Covid-19 : quels sont les principaux symptômes liés à Omicron ?

Et la situation est la même aux urgences reprend Patrick Goldsteing : "Parmi les patients qui vont aller aux urgences, je dirais que 60% d'entre eux sont des patients ambulatoires, c'est-à-dire des patients qui vont rentrer chez eux. La majorité de ces patients vont déclencher un très gros syndrome grippal. On les rassure : 'Reposez-vous, hydratez-vous' et ça se passe très bien." Au CHU de Lille, 90% des malades du Covid-19 souffrent du variant Omicron, suspecté d’être moins dangereux en attaquant moins les poumons. 

Soixante-dix patients hospitalisés pour Covid

Actuellement, après une fin d’année Delta terrible selon les soignants, la pression au CHU de Lille est jugée "gérable" par le professeur Marc Lambert: "On fonctionne de façon assez sereine parce qu'on est plutôt sur un plateau en ce moment." Soixante-dix patients y sont hospitalisés pour Covid. "En décembre, on a eu un gros rush essentiellement réanimatoire avec 4 à 5 entrées par jour en réanimation, ce qui était énorme, se souvient-il. On s'attendait bien entendu à voir monter, monter, monter... Je vous rappelle qu'on a eu 150 lits en première vague en réanimation et aujourd'hui, on est autour de 40 - 45."

Dans son unité, l’état de santé de ses patients se dégrade moins qu’avec les variants précédents, et surtout, il s’améliore plus vite. "Ils ont moins besoin d'oxygène, moins longtemps, détaille le professeur Marc Lambert. Ils peuvent donc ressortir plus vite à leur domicile".

"La durée de séjour des patients a diminué de 50% : on est passé d'environ 9 jours à 6 jours."

Pr. Marc Lambert

La pression semble donc moins importante sur l’hôpital. Est-ce parce qu’Omicron est moins dangereux ou bien parce la vague Omicron à l’hôpital ne fait que commencer ? "Prudence", dit le Dr Laurence Bocket, virologue au CHU de Lille : "Pour l'instant, il n'y a pas encore de retentissement Omicron à l'hôpital, ce qui est bon signe mais c'est pour l'instant. On ne fait pas de pronostic pour ce virus quand on est sérieux, parce qu'on a déjà été assez surpris." 

Sans compter que l’épidémie de grippe débute. Les soignants craignent dans les prochaines semaines de devoir gérer les deux épidémies à la fois.

Plongée au cœur du CHU de Lille sous Omicron- Le reportage de Solenne Le Hen

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