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Vidéo Coronavirus au Royaume-Uni : la communauté musulmane s'organise

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Valérie Crova - Jean-André Giannecchini
Radio France

À Birmingham, la communauté pakistanaise a installé au pied de la mosquée des chambres froides sous des chapiteaux pour faire face à l'afflux de décès dans la communauté, et permettre à leurs proches de leurs rendre hommage. 

Le Royaume-Uni déplorait mercredi 15 avril 12 868 morts du coronavirus. Londres n'est pas le seul foyer de l'épidémie de Covid-19. La région des West Midlands, au centre de l'Angleterre, est également très touchée. Très implantée dans la région, la communauté pakistanaise paie un lourd tribut. Au total, la communauté musulmane représente 20 % de la population.

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À côté de la mosquée Ghamkol Sharif de Birmingham, des tentes blanches ont été montées à la hâte. À l'intérieur, des cercueils vides sont empilés à côté de chambres froides. D'origine pakistanaise, Asif, 34 ans, s'est porté volontaire pour aider à organiser les funérailles de membres de la communauté musulmane. "On travaille avec certains membres de l'hôpital qui nous donnent des informations quand la morgue se remplit et qu'il ne va plus y avoir de place. Donc on a décidé de louer notre propre chambre froide, de la convertir en chambre mortuaire que l'on installe sous des chapiteaux, où l'on peut effectuer les rituels pour les défunts."

Des funérailles limitées

Asif voit se creuser de plus en plus de tombes pour les membres de sa communauté dans le cimetière. Celui-ci reste ouvert, mais pour des funérailles limitées à six personnes. "Je dirais qu'une vingtaine de personnes mortes du coronavirus ont été enterrés actuellement, ce qui est beaucoup pour être honnête. C'est assez choquant de voir autant de personnes disparaître en aussi peu de temps. Je crains que cela ne continue pendant une semaine ou deux, mais qui sait, personne ne peut vraiment le dire."

Dernièrement, Asif a mis en terre un jeune d'une vingtaine d'années, sans antécédents médicaux, mais dont la mère avait contracté le coronavirus. 
 

Ecoutez le reportage de Valérie Crova

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