: Vidéo Coronavirus : l'Auvergne s'organise pour accueillir les touristes après le confinement
De la place, de l'air pur et un emplacement central : les professionnels auvergnats du tourisme espère profiter de cette saison particulière malgré les adaptations sanitaires à adopter.
"Les Français devront partir près de chez eux cet été", a assuré mercredi 30 avril le secrétaire d’État chargé du tourisme Jean-Baptiste Lemoyne à l'Assemblée nationale. Partir à l’étranger semble aussi déjà compromis et déconseillé. On semble donc se diriger vers des vacances d’été principalement en France. Dans le monde du tourisme, les acteurs du secteur anticipent déjà le mouvement comme avec ce hastag "cet été je visite la France". C’est le cas en Auvergne. Dans le Puy-de-Dôme, les hôtels, campings et parcs fermés depuis plusieurs semaines veulent mettre en avant leurs atouts pour attirer les vacanciers cet été en valorisant un tourisme vert, au grand air et respectueux des consignes sanitaires.
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"On va vraiment tout mettre en œuvre pour que tout le monde passe des vacances en toute sécurité", assure Christophe Chalanché. Le gérant du camping "Les Vernières" à la Bourboule (Puy-de-Dôme) ne sait pas quand il va pouvoir rouvrir, ni sous quelles conditions, mais il anticipe les préparatifs pour sauver son été et son chiffre d’affaire. Et pour attirer les potentiels futurs touristes déconfinés il veut faire de son camping un havre sanitaire.
Par rapport à d'autres sites d'hébergement on a de l'espace, on a six hectares. Sur six hectares on peut mettre beaucoup de personnes. Chacun peut être indépendant. Ici on est en montagne, donc on a quand même de l'air.
Christophe Chalanché, gérant d'un campingà franceinfo
Des désinfections régulières et renforcées sont prévues grâce par exemple à un appareil installé dans le local ou les campeurs se croiseront pour faire la vaisselle à l'aide d'un "petit appareil qui fait du brouillard avec du désinfectant à l'intérieur. Toutes les petites molécules vont se coller et vont désinfecter tous les supports."
Accès limité au barbecue, créneaux pour accéder à la piscine : on est loin de l’esprit camping. "Le camping c'est la convivialité, donc forcément on se rapproche, on se serre la main et là il va falloir faire sans, on n'a pas le choix."
La bataille des "vacances saines"
Gilles Riocreux lui aussi se prépare : "On est en train de faire des commandes de gel hydroalcoolique, des commandes de gants." Le gérant du parc "Mont Dore Aventures" va sécuriser tous ses parcours accrobranches cet été. "Il va falloir désinfecter le baudrier. On va leur mettre le crochet, toucher les sangles... Donc il va falloir tout désinfecter, y compris les casques." Une adaptation des pratiques, et moins de visiteurs en perspective. "On était jusqu'à 200 à 250 personnes par jour, on va diminuer au moins de moitié."
Charge aux acteurs touristiques d’aimanter les vacanciers en vantant leurs garanties sanitaires, et aux offices de tourisme de promouvoir le territoire. Et il y aura de la concurrence, croit savoir Luc Stelly, directeur de l’office de tourisme du Massif du Sancy. "Il y aura une petite gueguere entre chaque région, pour savoir qui aura l'air le plus pur." Il affute ses arguments pour attirer le maximum de touristes sur son territoire. "Sur le Sancy, on a des montagnes qui sont très accessibles. En une petite promenade de deux heures vous avez vu des lacs, des forêts, des panoramas extraordinaires."
On est au centre de la France, dont ça peut-être un lieu de rassemblement pour des familles, des amis qui ne se sont pas vu, bien sûr en limitant les grands rassemblement. Mais ça permet de faire moins de route tout en étant à la fois dans un espace équipé pour le tourisme, et à la fois un espace naturel.
Luc Stelly, directeur de l'office de tourisme du Sancyà franceinfo
Un comité interministériel prévu le 14 mai devrait permettre au secteur touristique d’y voir plus clair concernant la reprise.
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