: Vidéo "Je veux que les gens me fassent confiance" : en Espagne où le tourisme souffre du coronavirus, les professionnels multiplient les mesures pour cet été
À Gandia, près de Valence, les professionnels du tourisme adoptent des mesures pour faire respecter la distanciation sociale. Mais ils savent que la saison sera difficile.
Alors que les destinations vacances en France cet été s’annoncent très régionales, un autre pays touristique, l’Espagne, prépare aussi sa saison estivale. La destination sera probablement fermée aux touristes étrangers, et les déplacements entre régions devraient quant à eux rester limités. Le secteur, qui emploie 12% des emplois sur tout le territoire, va surtout essayer de limiter les dégâts comme dans la station balnéaire de Gandia, au sud de Valence.
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À l’entrée de son restaurant, José installe un portique pour prendre la température de ses futurs clients. "Je suis pas sûr que ce soit utile, mais je veux que les gens me fassent confiance." Dans la grande salle, face à la mer, il a enlevé une table sur deux et posé des paravents. "C’est très simple en fait ! Trois morceaux de bois, un panneau de plexiglass : c’est bien fini, c’est sobre et regardez, si je m’assois, je suis super bien isolé de la table d’à côté !"
Mais le vrai casse-tête, c’est la plage. Immense, elle accueille habituellement jusqu'à 50 000 personnes par jour. Mais cet été il y en aura beaucoup moins et il faudra réguler. "Il y aura des contrôles aux entrées et chaque vigile surveillera un périmètre de 150 à 200 personnes", explique Vicent Mascarell Tarrazona, l’adjoint au tourisme de Gandia.
On peut aussi imposer une distance de 2 mètres entre les gens, et des horaires réservés aux plus âgés et aux familles avec enfants.
Vicent Mascarell Tarrazona, adjoint au tourisme de Gandiaà franceinfo
Sans ces touristes, la station perd chaque jour 4,5 millions d'euros. Pour survivre, les commerçants comptent sur les aides exceptionnelles du gouvernement, mais elles ne suffiront pas.
Une région peu touchée par le virus
Les professionnels du secteur refusent le scénario du pire. Jose Manuel Navarro préside l’association des métiers de la restauration et de l’hôtellerie de Gandia. "Cet été, celui qui va bien travailler va faire la moitié de son chiffre. Mais on y arrivera. Et ce virus va bien finir par disparaître, comme il est arrivé, sans qu'on s'en rende compte."
La ville compte d'ailleurs un nombre insignifiant de cas de coronavirus, et ce faible taux de contamination est déjà devenu un argument publicitaire.
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