Mpox : il faut se préparer, "mais on est très loin d'être face à une problématique comme avec le Covid", estime un expert en maladies infectieuses
"Je pense que c'est un peu exagéré de laisser penser qu'il pourrait y avoir un problème majeur" avec le mpox en France, estime l'immunologue Jean-Daniel Lelièvre au micro de franceinfo mardi 20 août, "ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas se préparer, mais on est très loin d'être face à une problématique comme on a pu le voir avec le Covid".
Le chef de service des maladies infectieuses de l'Hôpital Henri-Mondor à Créteil, estime que pour le moment, "la maladie touche l'Afrique, il y a toujours un risque que l'épidémie déborde, mais quand on voit l'évolution du nombre de cas en Europe, il n'y a absolument pas de signaux".
Cibler les populations à risque
La Haute Autorité de Santé (HAS), dont il fait partie en tant qu'expert, va "revoir ses recommandations" et "de nouveau cibler les populations qui devraient être vaccinées dans les jours et les semaines à venir". "En 2022, on a ciblé les personnes les plus à risques de cette infection, c'est-à-dire les personnes qui ont des partenaires sexuels multiples et il est fort probable que nous ne changions pas ces recommandations", explique le scientifique.
"Il faut suivre ces recommandations pour se tenir prêt, ne pas oublier que la vaccination est un élément important de la prévention", conclut-il, "et les personnes qui ont des relations avec de nombreux partenaires sexuels doivent renforcer la prévention, faire attention, et au moindre doute, contacter un médecin". "À côté de la vaccination, il faut avoir des pratiques moins à risque", résume Jean-Daniel Lelièvre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.