Vente potentielle de Doliprane : la grève se poursuit sur les sites Sanofi de Lisieux et Compiègne

"Nous sommes une bonne cinquantaine devant le site, la détermination est toujours là", a déclaré vendredi Yohann Nicolas, délégué CGT à Lisieux (Calvados).
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des salariés en grève devant le site de Sanofi à Compiègne (Oise), le 17 octobre 2024. (DELPHINE LEFEBVRE / HANS LUCAS / AFP)

La mobilisation des salariés de Sanofi continue. Au lendemain du lancement d'une grève reconductible, le mouvement se poursuit, vendredi 18 octobre, sur les sites de production du Doliprane de Lisieux (Calvados) et Compiègne (Oise), selon les syndicats. "Nous sommes une bonne cinquantaine devant le site, la détermination est toujours là", a déclaré vendredi matin Yohann Nicolas, délégué CGT à Lisieux, auprès de l'AFP.

Sanofi avait annoncé la semaine dernière négocier avec le fonds d'investissement américain CD&R afin de lui céder potentiellement 50% d'Opella, sa filiale qui commercialise le Doliprane. Jeudi soir, le fonds français PAI, dont l'offre n'avait pas été retenue la semaine passée, a renchéri pour racheter Opella. Une proposition "hors délai" qui a "étonné" Sanofi.

Crainte d'une "casse sociale"

"Le retour de PAI dans les négociations ne change rien", a estimé Yohann Nicolas. "C'est soit la peste ou le choléra qui nous rachète, un fonds de pension reste un fonds de pension, les craintes et les inquiétudes sont toujours là", a jugé le syndicaliste. "Des collègues sont inquiets et en souffrance, ils se posent des questions pour leur avenir sans obtenir de réponse", a-t-il conclu.

Les syndicats craignent une "casse sociale" pour les 1 700 emplois que compte Opella sur le sol français, dont 480 à Compiègne et 250 à Lisieux. A Compiègne, "la mobilisation continue" également, avec une quarantaine de salariés présents peu avant 10 heures et une centaine attendus au plus fort de la journée, a déclaré à l'AFP Adil Bensetra, coordinateur adjoint de la CFDT chez Sanofi. Il assure qu'il n'y a pour l'heure "pas d'information qui permette de lever le camp".

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