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Santé : des milliers de généralistes manifestent pour défendre une médecine libérale "en danger"

Entre 2 300 et 4 000 soignants ont défilé à Paris, du Panthéon au ministère de la Santé. La revendication du collectif demeure le doublement du tarif de base de consultation, de 25 à 50 euros.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des médecins généralistes lors d'une manifestation, le 5 janvier 2023, à Paris. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

"On vous soigne, soignez-nous." Les médecins libéraux sont descendus dans la rue par milliers, jeudi 5 janvier après-midi à Paris, pour obtenir une revalorisation de la consultation. De son côté, le gouvernement se dit prêt à une hausse du tarif de la consultation si elle est "raisonnable" et si "les besoins de santé des Français sont remplis". Organisée par le jeune collectif Médecins pour demain, soutenue par plusieurs syndicats (FMF, UFML, SML et Jeunes médecins), cette manifestation nationale partie du Panthéon a rallié le ministère de la Santé.

A l'arrivée, les manifestants, venus de toute la France (4  000 selon les organisateurs, 2  300 selon la préfecture de police), se sont agenouillés et ont brandi leur stéthoscope en observant une minute de silence. Auparavant des slogans comme "C'est la médecine qu'on assassine" et "Médecins, pas larbins" avaient retenti. Dans une marée de blouses blanches, des manifestants portaient des pancartes "Médecine libérale maltraitée, désert médical assuré" ou encore "L'Etat fait obstruction à votre accès aux soins".

"On ne peut plus soigner les gens correctement avec les moyens actuels", expliquait dans le cortège Alexia Guidez, 30 ans, généraliste remplaçante près de Besançon. "On en est à retourner le drap d'examen d'un patient à l'autre pour faire des économies..." Venu de la Marne, Nicolas Huet, 35 ans, travaille avec cinq autres médecins et deux secrétaires : "Ça ne suffit pas, mais on n'a pas les moyens d'en embaucher une troisième."

Créer un "choc d'attractivité" 

Cette mobilisation, rare chez les libéraux, tombe à pic à la veille des vœux aux acteurs de la santé que doit présenter le président Emmanuel Macron vendredi autour des grands axes de "refondation" d'un système de soins à bout de souffle, à l'hôpital comme en ville. "Nous écouterons très attentivement" le président, a dit au mégaphone la fondatrice de Médecins pour demain, Christelle Audigier, évoquant un métier "en danger". "Veut-il soutenir les médecins concrètement et maintenir le soin en France ?"

La revendication centrale du collectif demeure le doublement du tarif de base de consultation (de 25 à 50 euros) pour créer un "choc d'attractivité" vers une médecine de ville en manque de bras. Après une première grève début décembre, le collectif a appelé à la fermeture des cabinets médicaux après Noël et jusqu'à dimanche. Le mouvement, qui ne sera pas reconduit la semaine prochaine, a été vertement critiqué par la Première ministre, Elisabeth Borne, car il a accru "les tensions sur l'hôpital" en période d'épidémies hivernales.

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