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Vidéosurveillance, bouton d'alerte, amélioration des flux de patients : le gouvernement présente son plan pour la sécurité des professionnels de santé

Dans ce plan de 42 mesures dévoilé vendredi pour faire face aux violences subies par les soignants, plusieurs mesures concernent la sécurité des bâtiments, selon les informations recueillies par France Inter.
Article rédigé par franceinfo
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Une caméra de surveillance dans un hôpital (photo d'illustration). (REMY PERRIN / MAXPPP)

Face aux violences subies par les soignants en France, la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, présente vendredi 29 septembre son plan pour la sécurité des professionnels de santé : 42 mesures pour inverser la tendance, issues des recommandations préparées par deux médecins missionnées par la ministre.

>> Manque de moyens, de formation, de personnel… Face à la violence en psychiatrie, des soignants démunis

Selon les informations recueillies par France Inter, plusieurs mesures concernent la sécurité des bâtiments. Des caméras de vidéosurveillance seront notamment installées à proximité des établissements de santé. L’accompagnement financier de l’État pour la construction des futures maisons de santé sera d'ailleurs désormais conditionné dans le cahier des charges des futurs établissements à la prise en compte des enjeux autour de la sécurité des bâtiments.

Un bouton, caché dans une poche ou un bracelet

Autre mesure : améliorer le flux de patients dans les hôpitaux pour vider les salles d’attente, et ainsi espérer diminuer l’exaspération, voire l’agressivité des patients. Le plan prévoit également que l'État finance des dispositifs d’alerte pour les soignants les plus exposés, comme un bouton, caché dans une poche ou un bracelet, à actionner en cas de besoin.

"Je pense que le rappel majeur pour moi, c'est la tolérance zéro. Et quand je dis tolérance zéro, c'est que tout dérapage verbal doit être condamné à la fois verbalement, parfois plus si ça dérape", précise la ministre. Un délit d’outrage sur les professionnels de santé fera l'objet d'un texte législatif qui sera discuté au Parlement dans les prochaines semaines.

Près de 20 000 signalements recensés l'année dernière

Le gouvernement mise aussi sur la sensibilisation du grand public avec une grande campagne lancée début 2024, sans oublier la formation des soignants à ces questions de violences. Agnès Firmin Le Bodo estime qu'il "existe déjà des formations sur la gestion de l'agressivité. L'idée, c'est que dès le début 2024, on puisse proposer ces formations, qui sont, je le crois pour en avoir discuté avec beaucoup de professionnels, aussi une attente de leur part".

Selon les chiffres de l’Observatoire national des violences en milieu de santé, près de 20 000 signalements ont été recensés l’année dernière.

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