"Inquiétant", "révoltant"... Touristes et habitants de La Grande-Motte sous le choc au lendemain de l'incendie devant la synagogue

Le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour tentative d'assassinats terroristes après les incendies et l'explosion samedi 24 août, devant la synagogue de Beth Yaacov à La Grande-Motte, dans l'Hérault. L'auteur présumé a été interpellé à Nîmes dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 août. "Nous avons échappé à un drame absolu", a déclaré Gabriel Attal. Le Premier ministre démissionnaire, qui s'est rendu sur place, a parlé d'un "assaillant extrêmement déterminé" et d’une "attaque antisémite".

La ville prisée par les touristes s’est retrouvée quadrillée par les forces de l’ordre. Les vacanciers de la station balnéaire, à l’image de Camille, ont vécu au rythme des sirènes : "Ma grand-mère a entendu l'explosion. Elle était en train d'étendre le linge". "Une explosion énorme et un bruit sourd. Et puis après, il y a eu une deuxième petite explosion", précise-t-elle. "Après, on a entendu des policiers qui barricadaient partout, ils disaient aux gens de reculer, de ne pas aller dans le parc, etc. C'est inquiétant parce qu'il y avait le GIGN, ça fait bizarre. Et puis on ne s'attendait pas à ça alors qu'on est en vacances une semaine", reconnaît Camille. 

Certains de ces vacanciers avaient prévu d’aller célébrer le shabbat à la synagogue. "C'est la synagogue du littoral, indique Stéphan Rossignol, le maire de La Grande-Motte. C'est un lieu de convergence de beaucoup de juifs qui viennent ici en vacances, parce qu'il y a une épicerie casher, une synagogue. On ne s'attendait vraiment pas à ça. C'était la stupeur". 

"C'est la sidération !"

Catherine, qui habite à La Grande-Motte

à franceinfo

Nicole vient ici tous les samedis pour célébrer le shabbat. Elle avait prévu d'y aller samedi : "C'est hyper choquant. On est là, on vient prier, et d'un seul coup, voilà ce qui se passe. C'est révoltant, et ce n'est pas normal dans un pays comme la France". 

Catherine habite toute l’année à La Grande-Motte, et pour elle, il n'est pas question d’avoir peur. "Il faut continuer à vivre, à sortir. Certaines personnes m'ont dit qu'elles n'allaient plus sortir et je leur ai dit que non, qu'il fallait montrer à ces terroristes qu'ils ne nous font pas peur", estime-t-elle.

Après cette attaque contre la synagogue de Beth Yaacov, un rassemblement citoyen est d’ores et prévu mardi 27 août, place de la Comédie, à Montpellier.