Seine-Maritime : cinq personnes mises en examen dans l'enquête sur un vaste trafic de stupéfiants
Les enquêteurs travaillaient sur ce dossier depuis 2019. Parmi les personnes interpellées figurait la maire de la commune de Canteleu (Seine-Maritime), finalement relâchée. Dimanche 10 octobre, cinq personnes ont été mises en examen. Environ un million d'euros de biens mobiliers ont été saisis.
Selon une information de France Bleu Normandie, confirmée par le parquet de Bobigny, cinq personnes ont été mises en examen dimanche 10 octobre, dans l'enquête sur un vaste trafic de stupéfiants en Seine-Maritime, dans l'Eure et en région parisienne. Âgées entre 25 et 30 ans, elles ont été mises en examen pour "trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs". Deux d'entre elles ont été placées en détention provisoire. Une autre a été placée sous contrôle judiciaire. Dans cette affaire, deux personnes sont toujours en garde à vue.
Vendredi 8 octobre, 19 personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Dix-sept l'ont été à Rouen. Huit personnes ont vu leurs gardes à vue levées samedi 9 octobre, dont Mélanie Boulanger, la maire de Canteleu, et son adjoint au développement économique Hasbi Colak. Aucune charge n'a été retenue contre eux.
D'autres mises en examen attendues
Les enquêteurs, qui suivent ce dossier depuis 2019, évoquent un vaste réseau de drogues et de blanchiment d'argent sur l'agglomération rouennaise. Une source proche du dossier parle d'un "système mafieux avec des connexions au Maroc". Au total, environ un million d'euros de biens mobiliers ont été saisis, des voitures, des comptes bancaires, 340 000 euros en liquide, des armes à feu, 75 kilos de produits de coupe, 15 kilos d'héroïne et six kilos de résine de cannabis.
Selon une source proche de l'enquête à France Bleu Normandie, une famille "bien implantée localement pour avoir une influence politique" avec "des connexions et des liens avec la mairie", intéresse les enquêteurs. C'est ce qui a justifié les gardes à vue de Mélanie Boulanger et de son adjoint.
Toujours selon cette source, quatre frères dont l'âge varie entre la vingtaine, pour le plus jeune, et la quarantaine, pour le plus âgé, sont à la tête de ce réseau de trafic. Deux ont été interpellés vendredi et sont toujours en garde à vue ce dimanche soir. Les deux autres sont en fuite depuis plusieurs années à l'étranger. Les trois personnes mises en examen par le juge d'instruction de Bobigny sont des "lieutenants" de la famille, selon une source proche du dossier. D'autres mises en examen sont attendues ce lundi 11 octobre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.