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Endométriose : le groupe Carrefour annonce un jour d'absence par mois pour ses salariées touchées

L'enseigne espère "faire progresser les droits des femmes et l'égalité au travail", a déclaré lors d'une conférence de presse le PDG du groupe, Alexandre Bompard.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le PDG de Carrefour Alexandre Bompard, à Massy (Essonne), le 8 novembre 2022. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Un grand pas en avant. Le groupe de grande distribution Carrefour a annoncé, mercredi 19 avril, qu'il autorisait 12 jours d'absence par an pour ses salariées atteintes d'endométriose, "soit un jour par mois", a déclaré le PDG Alexandre Bompard lors d'une conférence de presse. Cette mesure, destinée à "faire progresser les droits des femmes et l'égalité au travail", sera soumise à la présentation d'un document attestant de leur situation.

Cette mesure va notamment profiter aux "50 000 femmes qui travaillent tous les jours dans les magasins de Carrefour en France", a détaillé le patron du groupe Carrefour, qui espère ainsi "changer le quotidien de nos collègues pour que ces femmes puissent s'épanouir dans le travail sans craindre d'être ostracisées par leur santé".

Le groupe de grande distribution a aussi annoncé deux autres mesures en lien avec la santé des femmes au travail : "trois jours d'absence médicale autorisée à la suite d'une fausse couche", mesure qui est actuellement débattue au Parlement, ainsi qu'une journée d'absence pour les femmes ayant recours à la PMA, "au moment du transfert d'embryon".

Des mesures bientôt étendues ?

Ces mesures ne concernent pour le moment que les salariées de Carrefour en France, mais Alexandre Bompard entend "adapter les annonces que nous faisons aujourd'hui à l'ensemble des pays", alors que "200 000 femmes travaillent actuellement" pour le groupe. Des annonces devraient prochainement être faites concernant l'Italie et l'Espagne.

"Nous avons l'espoir secret que cette décision porte au-delà de Carrefour, qu'elle ait un effet d'entraînement, que d'autres entreprises s'en emparent."

Alexandre Bompard, PDG du groupe Carrefour

en conférence de presse

"Ce serait bien que l'Etat avance dans ce sens-là", a aussi estimé la députée écologiste Sandrine Rousseau, interrogée sur franceinfo. Il s'agit, pour certaines femmes, de "douleurs insupportables" et "il serait normal qu'enfin ces pathologies, spécifiquement féminines, soient reconnues dans le monde du travail", a-t-elle ajouté.

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