Harcèlement de rue : vers une verbalisation des contrevenants ?
De nombreuses femmes subissent quasi quotidiennement le harcèlement de rue. Le gouvernement planche sur un projet de loi pour le combattre, mais évidemment, il n'est pas simple de fixer les limites et les sanctions.
Des remarques, des invitations insistantes et parfois même des insultes. La journaliste qui filme avec une caméra cachée une soirée ordinaire sur les Champs-Elysées, à Paris, subit ce qu'on appelle le harcèlement de rue. Bientôt, il pourrait être sanctionné. Mais de quelle manière ? La secrétaire d'État à l'égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, a demandé à cinq parlementaires d'y réfléchir.
Le délit devrait être constaté par un policier
La piste privilégiée : les auteurs seraient verbalisés en cas de flagrant délit constaté par un policier. Cette idée fait débat. Pour la présidente de cette association féministe, verbaliser les harceleurs part d'une bonne intention, mais le prendre en flagrant délit sera mission impossible. Se concentrer sur le harcèlement dit de rue, n'est, pour ce sociologue, pas assez ambitieux. En Belgique, depuis trois ans, les harceleurs risquent jusqu'à 100 euros d'amende et un an de prison. Ici, les femmes doivent porter plainte, ce qui, pour certains également, est inefficace. Les cinq députés devront livrer leurs préconisations à Marlène Schiappa avant la fin de l'année.
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