Police : Pas de féminisation de la BRI de Paris, le ministère de l'Intérieur impose la nomination de Simon Riondet
Selon les informations de franceinfo, la commissaire divisionnaire Marie-Élisabeth Ciattoni, devait, jusqu’au dernier moment, hériter de ce poste prestigieux. L'entourage de Gérald Darmanin est intervenu pour qu'un membre de son cabinet, moins expérimenté, soit nommé.
Le ministère de l’intérieur s’apprête à nommer le commissaire divisionnaire Simon Riondet à la tête de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) de Paris, selon les informations recueillies par franceinfo jeudi 14 janvier. Il y remplacera Christophe Molmy appelé à d’autres fonctions.
Marie-Élisabeth Ciattoni, plus expérimentée, finalement écartée
Agé de 45 ans, Simon Riondet (57e promotion des commissaires de police) était précédemment conseiller adjoint au sein du cabinet du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Détaché ces dernières années auprès d’Europol, ce policier a fait l’essentiel de sa carrière à la Direction centrale de la police judiciaire. Il a dirigé pendant trois ans la BRI de Montpellier puis l’antenne anti-stupéfiants des Caraïbes basée à Fort-de-France (Martinique).
En interne, cette nomination imposée par l'entourage de Gérald Darmanin crée la surprise. Car, selon les informations de franceinfo, c’est bien une femme qui, jusqu’au dernier moment, devait hériter de ce poste prestigieux : la commissaire divisionnaire Marie-Élisabeth Ciattoni. Un peu plus expérimentée (47e promotion), cette commissaire issue des rangs de la PJ parisienne totalise 23 ans de service. Son profil cochait toutes les cases d’un ministère de l’Intérieur qui doit féminiser son encadrement.
Le préfet Lallement avait donné son accord
Le nom de cette commissaire avait été proposé par Christian Sainte, le directeur régional de la PJ. Le préfet Didier Lallement avait lui-même donné son accord de principe. Le service de presse de la préfecture de police de Paris s'apprêtait même à médiatiser la nomination de Marie-Élisabeth Ciattoni à la tête de cette unité composée quasi-exclusivement d’hommes, et qui avait été touchée en 2014 par un scandale de viol en réunion.
La brigade de recherche et d'intervention de la préfecture de police de Paris s’est illustrée en 2015 par ses interventions lors de l’attentat contre l’Hyper Cacher, en janvier, puis au Bataclan, en novembre. L’été dernier, une femme avait été nommée à la tête des CRS, Pascale Dubois.
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