Simone Veil : une vie marquée par le devoir de mémoire
Simone Veil, décédée ce vendredi 30 juin, à l’âge de 89 ans, était une rescapée de la Shoah. Elle a passé sa vie à entretenir la mémoire de cette période de l’histoire, et à lutter contre le racisme.
Simone Veil, née Jacob, était la dernière d’une fratrie de quatre enfants, issus d’une famille juive, bourgeoise. Sa vie bascule en 1944. À 17 ans, elle est déportée à Auschwitz (Pologne), avec sa sœur et sa mère, qu’elle ne reverra plus jamais. Plus de nouvelles non plus de son père et son frère, envoyés dans un camp en Lituanie. L’adolescente survit à l’horreur, grâce à sa force. "Dans ce climat où chacun luttait pour sa vie, ceux qui étaient trop bons, qui se laissaient dépouiller complètement par les autres, ne peuvent pas résister", témoignait-elle.
Mise en garde des jeunes générations
Rescapée des camps de la mort, elle souhaite témoigner à chaque fois qu’elle le peut. Quand elle retourne à Auschwitz en 1994, pour le 50e anniversaire de la libération du camp, elle peine à retenir ses larmes. Simone Veil multipliait les discours et mettait régulièrement en garde les jeunes générations, insistant sur le devoir de mémoire. "Nous, les derniers survivants, mes camarades, nous avons le droit et même le devoir, de vous mettre en garde, et de vous demander que plus ‘Plus jamais ça’ de nos camarades devienne une réalité", déclarait-elle en 2005.
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