Education à la sexualité : Sophie Vénétitay du Snes-FSU dénonce des propos "irresponsables et indignes" du ministre Alexandre Portier

La secrétaire générale du SNES-FSU dénonce des "mensonges" du ministre délégué à la Réussite scolaire et dénonce l'influence de "groupuscules réactionnaires et conservateurs".
Article rédigé par franceinfo
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Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, invitée de franceinfo mardi 6 février. (FRANCEINFO/RADIO FRANCE)

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU et professeur dans l’Essonne, dénonce jeudi 28 novembre sur franceinfo des propos "irresponsables et indignes" du ministre délégué à la Réussite scolaire Alexandre Portier. "Alexandre Portier a énuméré un certain nombre de mensonges", ajoute Sophie Vénétitay. "Il va à l'encontre de ce qu'est le rôle de l'école."

Le ministre a déclaré mercredi que le projet de programme d'éducation à la vie sexuelle qui doit être prochainement officialisé "n'était pas acceptable" en l'état. Il s'est notamment engagé "personnellement pour que la théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles, parce qu'elle ne doit pas y avoir sa place".

"Il prête une oreille très attentive à des groupuscules réactionnaires, à des groupuscules conservateurs et proches de l'extrême droite", estime l'enseignante qui déplore la fronde conservatrice contre le futur programme d'éducation à la sexualité. "On est quand même sur une démarche politique très inquiétante de la part d'un ministre", ajoute Sophie Vénétitay. "C'est problématique de donner une caisse de résonance à des groupuscules très dangereux, qui menacent ce qu'on fait dans l'école", ajoute-t-elle.

Ce programme a pourtant un "objectif d'éducation" et de "prévention très important", dit Sophie Vénétitay. "L'éducation à la vie sexuelle et affective" permet aussi "d'apprendre les notions de consentement qui ne sont pas bien maîtrisées", estime-t-elle. "Apprendre à dire non, apprendre quelles sont les différentes parties de son corps, c'est un moyen de lutter contre les violences sexuelles dont sont victimes les enfants", explique Sophie Vénétitay qui rappelle qu'en moyenne trois enfants par classe sont victimes d'inceste, selon la Ciivise (Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants). 

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